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Morning Star – Interview


Jesse D. Vernon - Morning StarDeuxième album de Jesse D. Vernon, chez Microbe, « My Place In The Dust » devrait séduire tous les amateurs de pop éclairée, délicatement boisée, sensible et bien mise, cultivant avec finesse romantisme et mélodie dans un même jardin, ouvert aux quatre vents, frais et goûteux. Un classique, dans tous les sens du terme. Rencontre avec le chef de ce Small Orchestra.

Bonjour je m’appelle Jesse, je joue au sein d’un groupe qui s’appelle Morning Star. Je viens de Bristol. J’ai joué dans pas mal de groupes depuis 10 ans, des groupes psychédéliques avec plein de grosses guitares à la Hendrix, j’ai fait un peu de musique électronique avec Invisible Pairs of Hands, dans l’esprit trip-hop de Bristol, avec des bruitages étranges, des voix incongrues… mais ce que je fais maintenant n’a plus rien à voir avec ça. Morning Star est en quelque sorte mon projet solo. Ce sont mes chansons, jouées et arrangées par moi (en français dans le texte).

Pourquoi avoir choisi ce nom, Morning Star ?
Je ne voulais pas jouer sous mon propre nom. Morning Star, c’est un symbole universel, dans toutes les civilisations, on trouve une référence à une étoile du matin. Non pas que ce soit ce que j’ai cherché. J’aimais juste l’idée qu’il y ait une étoile qui brille au matin, qui t’assure que le jour suivant va bien commencer. C’est un bon symbole qui va bien avec ma musique, c’est un thème présent dans mes chansons, un symbole à mi-chemin entre la religion et l’amour.

Quelles sont les principales différences entre cet album et le précédent ?
La principale différence, c’est que j’ai un peu vieilli entre les deux. Le deuxième a été enregistré plus comme un vrai album, avec des chansons faites pour fonctionner ensemble. Le premier était plus fait de chansons que j’avais composées au fil des années, il était plus hétérogène, extrême aussi, par le fait.
J’ai essayé de faire du second quelque chose de plus cohérent, un véritable document.

Les chansons de cet album ont été écrites après celles du premier ?
Oui, j’ai commencé à les écrire au moment de la sortie du premier. Sur le premier, il y avait des chansons qui dataient de très longtemps, car je n’avais jamais eu de projet personnel à ce moment-là et donc je mettais des chansons de côté une par une.

Tu as travaillé avec John Parish sur ce deuxième album. Quel a été son rôle ?
Il l’a avant tout mixé. J’avais déjà enregistré toutes les parties instrumentales et vocales de base. Parfois, il a trouvé qu’il manquait quelque chose à une chanson, donc il a rajouté un peu de guitare par ci par là, un peu de batterie, quelques percussions. Il n’a pas vraiment donné la direction des chansons, car elle existait déjà, il a davantage été un « additif ».

À part lui, il y a pas mal d’invités sur ce disque, peux-tu nous parler un peu d’eux ?
J’ai passé la plupart de ma vie à Bristol, donc je connais beaucoup de musiciens, et j’ai voulu les faire participer. Je ne travaille pas avec un groupe figé, je pêche dans un ensemble de musiciens selon les disponibilités. En ce moment, j’essaie d’insuffler un peu de continuité dans ma musique.

Il y a parfois des arrangements assez riches dans ta musique, tu penses que c’est un signe distinctif important, vu qu’il y a déjà pléthore de gens chantant des chansons tristes à la guitare acoustique ?
C’est un challenge pour moi d’essayer d’impliquer plein de gens auprès de moi pour jouer ma musique sans que cela ne devienne trop gros. Je ne l’avais jamais fait auparavant. D’ailleurs, je suis en train d’enregistrer avec encore plus de monde en ce moment. Et puis c’est un échange : si les gens sont contents de jouer sur mes morceaux, je suis content de leur proposer.

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