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Dans la série des Inaperçus 2002 – Dahlia, Goo Goo Blown, Daisybox, Le Pil, My Own, Prohom

FESTIVAL- DANS LA SERIE DES INAPERCUS…

Dans la série des inaperçus...Nous y étions déjà l’an passé, et l’année d’avant, c’est donc l’heure du grand retour au Glaz Art, toujours aussi accueillant, pour la sixième édition de ce festival dont la noble tâche est de nous faire découvrir les plus beaux espoirs de la nouvelle scène indépendante…

C’est à Dahlia que revient l’honneur d’ouvrir le festival. Sans doute, j’attendais trop du concert de ce groupe dont j’ai vraiment adoré le dernier disque. Car, oui, il faut bien l’avouer, les compositions pour voix, guitare, violoncelle, machines et abat-jour du duo peinent à réellement décoller sur scène et restent… au niveau de leurs version studio, ce qui est déjà beaucoup ! En témoigne une version de « Gravity » toute en retenue, peut-être trop… Déception toute relative donc, ce groupe là a un potentiel immense.

[ Dahlia en concert – extrait vidéo real audio]

Ce fut ensuite le tour de Goo Goo Blown de monter sur la petite estrade du Glaz’art, sept musiciens tous de noir vêtus. Si les références du groupe semblaient évidentes aux premier abord (Placebo, Radiohead et autres transfuges) et un peu écrasantes, c’était pour mieux s’en défaire grâce à de somptueuses trouvailles mélodiques : ici une basse aux réminiscences dub, là un break symphoniques de cordes… Et oui la grande force de Goo Goo Blown est de s’accompagner de ses violonistes et de sa violoncelliste en concert quand d’autres groupes sont contraints à leur dire adieu à la sortie du studio d’enregistrement. De plus les chansons de ce bonhomme là semblent se durcir sur scène ce qui tend à renforcer le contraste entre la brutalité des guitares et la volupté des cordes. Un concert de pop baroque version 2002 de haute voltige donc. Et puis ce soir-là le groupe réservait quelques surprises comme la version de leur tube en devenir Subaquachaotik Warriors (et son riff de basse entêtant) chanté en français, ainsi qu’un morceau onirique de leur tout premier EP pour le rappel… que demande le peuple ?

[ Goo Goo Blown en concert – extrait vidéo real audio]

Armé de son fan-club en furie (dont faisait partie Nicolas Sirkis) et de ses guitares soniques, Daisybox (récemment signé chez Trema) était chargé de clôturer cette première soirée. Le public, conquis d’avance donc, recevait les décibels du groupe comme autant de paroles d’évangiles en se trémoussant dans une ambiance que je n’avais pas croisée depuis mon dernier concert de Dionysos. Si les pop songs de Daisybox s’avéraient efficaces en s’accaparant l’héritage des Pixies ou de Placebo, mélangé à ce que la pop française sait faire de plus déjanté, le propos paraissait moins intéressant que chez les deux groupes précédents. Mais bon, cette préoccupation ne devait plus gêner grand monde à cette heure tardive de la soirée vu les visages ravis du public.
Le premier opus du festival s’achevait ainsi, sous des auspices des plus festifs.

Le lendemain, deuxième soirée avec Le Pil. Les textes rigolos, très bien foutus et un peu égocentrique du chanteur, véritable Rossy De Palma au masculin, font mouche et collent au cerveau comme des chewing-gums, la musique est originale, mélangeant électro et pop sans effets de manche superflu. Un jour, les magazines aimeront Le Pil autant qu’il les aime, c’est garanti.

Place ensuite à My Own. Un set bruitiste dans la lignée de Sonic Youth et Blonde Redhead. Tellement dans la lignée qu’il n’y a pas grand-chose qui dépasse, c’est là le seul reproche qu’on pourra faire au groupe, qui, de ce point de vue là, mérite bien mal son nom. Pour le reste, My Own a des allures de premier de la classe, celui qu’on a plaisir à faire passer au tableau, qui fait son exercice avec efficacité et diligence, sans la ramener. Bref, on se prend au jeu.

Pas tellement inaperçu, Prohom, déjà croisé sur quelque scène parisienne avec son mélange chanson-hip-hop-métal-électro (c’est tout ?). Heu, bref, j’avoue que je ne sais pas trop quoi dire sur le sujet du coup… il est vendredi, la semaine a été longue, la prochaine le sera encore plus… on préfère réserver nos forces pour Austine, Melon Galia, Sans Oublier Le Chien ou El Boy Die, à l’affiche lors des prochaines soirées.

monsieur Morel et Guillaume

 

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