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Interviews

Josh Rouse – Interview

JOSH ROUSE

 

Avec « Home », comme l’écrivait mon camarade Gildas à l’époque, Josh Rouse réussissait le tour de force de faire un album ancré dans l’Amérique rurale, tout en lui donnant l’énergie de la pop urbaine et le dandysme des meilleurs groupes de la vieille Europe. Exploit réédité sur « Under Cold Blue Stars », qui sortira début mars chez Rykodisc/Naïve et dont les pop songs élégantes et émouvantes teintées de country et, c’est nouveau, de quelques touches synthétiques, font mouche une nouvelle fois. Récapitulatif d’une rapide rencontre, l’automne dernier à Paris.

Comment as tu abordé l’écriture de ce troisième album ? J’étais sur la route, je tournais après la sortie du deuxième album. J’écrivais des chansons dans ma chambre d’hôtel. Et j’ai décidé d’écrire sur l’histoire d’une relation, du début à la fin.

En fait, ta musique peut difficilement être classifiée, ni pop, ni country. Comment la décrirais-tu ?
Comme de la pop atmosphérique émotionnelle… c’est difficile de se mettre une étiquette à soi-même. Que penses-tu du mouvement alt. Country ? J’aime bien. Et ça ne me gène pas de lui être associé.

J’ai lu que tu étais très fan de groupes des années 80, new wave, comme The Cure, Echo and the Bunnymen. Tu les écoutes toujours aujourd’hui ?
Je les écoute de temps en temps, mais je préfère découvrir de nouveaux disques, comme Tom Waits par exemple. Cependant je pense qu’ils m’influencent un peu, il y a un peu de Smiths, de Johnny Marr dans ma musique.

Sur ton premier album, il y avait des cordes, sur le second il y avait également des cuivres, sur ce troisième apparaissent des sons plus synthétiques, des claviers…
Oui, nous avons beaucoup utilisé un vieux clavier des années 70 nommé Optigon. Beaucoup de gens l’associent à Tom Waits car il l’utilise beaucoup aussi. Le gars qui joue avec moi joue de ce clavier, d’où son utilisation sur le disque.

Des groupes auxquels tu as été associé ou avec lesquels tu as collaboré, comme Lambchop ou les Tindersticks, ont parfois pris une direction plus  » soul  » au cours des dernières années. Toi tu as écrit une chanson qui s’appelle  » Marvin Gaye « . C’est une direction qui t’intéresse ?
J’aime la soul music et j’ai grandi avec cette musique, c’est un courant qui recèle plein de talents incroyables. Ceci dit, je pense que je fais de la soul music, même quand je joue tout seul en acoustique, au sens que ma musique vient aussi de l’âme. Je pense que la musique de Neil Young, c’est aussi de la soul.

Tes chansons ont aussi un petit côté plus  » groovy « , comme la chanson-titre de ton dernier album ?
Oui, c’est quelque chose qui me plait bien, j’avais envie que ça se retrouve sur le disque.

Sur ton premier album, il y avait des chansons assez rapides, d’autres très lentes, sur les deux derniers, ce sont plutôt des chansons mid-tempo, c’est une façon d’obtenir un album plus homogène ?
Non, c’est fortuit. J’aime bien combiner les deux aspects.

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