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Disques

Alejandro Escovedo – A Man Under The Influence

ALEJANDRO ESCOVEDO – A Man Under The Influence
(Fargo)

ALEJANDRO ESCOVEDO - A Man Under The Influence Disons-le tout net, Alejandro Escovedo est un des artistes majeurs du rock depuis plus de dix ans : authentique, modeste et généreux, il reste encore très méconnu aujourd’hui mais son œuvre finira par lui rendre justice.
Bref rappel historique : Al Escovedo est texan, a été punk en 76 (The Nuns – scène locale de San Francisco), "cowpunk" en 82 (Rank & File – groupe alors aussi important que X et les Blasters à Los Angeles), "rootsrock" en 86 (The True Believers – scène locale d’Austin). C’est à l’aube des années 90 qu’Escovedo, désormais en solo (ou avec plusieurs musiciens sous le nom d’Alejandro Escovedo Orchestra), devient incontournable, son œuvre vient d’ailleurs d’être rééditée : "Gravity" (92), "Thirteen Years" (93), "The End" (EP, 94), "With These Hands" (96), "Bourbonitis Blues" (99), sans oublier une très bonne compilation live couvrant la période 94-96, "More Miles Than Money" (98), qui donne toute la mesure des chansons d’Alejandro (et vaut à son auteur d’être célébré comme le nouveau héros de l’alt.country par le magazine américain No Depression).
Les onze titres de "A Man Under The Influence" montrent à quel point l’art du texan (d’origine mexicaine) s’est épuré au fil de sa longue carrière underground : les ballades allient l’émotion à la beauté dans une forme impeccable, et les quelques rocks sont splendides : l’irrésistible "Castanets" en particulier aurait dû être en rotation sur les ondes, de même que l’attachant "Rosalie".
La spécialité d’Escovedo reste la ballade écorchée et envoûtante, mêlant sensuellement violons et guitares. Il faut insister sur la beauté instrumentale de ce disque (produit par l’ex-dBs Chris Stamey), artisanale, peaufinée à l’ancienne. La fluidité du jeu y est admirable ("Rhapsody", "About This Love"). L’esthétique d’Escovedo, totalement dénuée d’artifices, s’inscrit parfois dans la lignée du Velvet Underground (facette "Hey Mr. Rain").
Si l’amoncellement des ballades de tempo lent peut lasser lors des premières approches, il finit par rendre l’album sublime… car ce disque a un grand pouvoir affectif, une consistance humaine à l’épreuve du temps. Les chansons y sont fortes, émouvantes ("Don’t Need You", "Follow You Down" où la caresse du violoncelle est un baume), voire obsédantes ("As I Fall").
Josh Rouse, Ron Sexsmith ou encore Lucinda Williams ayant été adoptés par ici, j’invite tout le monde à découvrir Al Escovedo, en espérant qu’on ne puisse bientôt plus se
passer de sa voix ni de sa musique.

Hugues

Wave
Rosalie
Rhapsody
Across The River
Castanets
I Don’t Need You
Follow You Down
Wedding Day
Velvet Guitar
As I Fall
About This Love

Etienne

Boys
Postcards From…
DIY
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Hi-Fi
Mnemonic
Transformer
50 Minutes
What Junior Band Did Next
Cycle Song

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