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Disques

Flexa Lyndo – Little Everyday Masterplan

FLEXA LYNDO – Little Everyday Masterplan
(62 TV / Discograph)

FLEXA LYNDO - Little Everyday MasterplanJe suis souvent à la recherche de bonnes vieilles métaphores pour ficeler mes chroniques de disques, c’est une activité que j’apprécie, le soir à la veillée. C’est sans doute un poil prétentieux, mais je préfère réellement la métaphore à la comparaison, qui domine pourtant outrageusement le monde de la chronique de disques, certains de nos confrères allant même jusqu’à assortir leur prose de conseils systématiques du genre "à ranger entre ABBA et Joy Division". Mais je m’égare, jetons plutôt un œil métaphoriquement à celle des loulous belges de Flexa Lyndo : à l’époque d’un premier album à la fraîcheur appréciée, ils avaient un peu tendance à tout organiser autour de la case "Pavement" de l’étagère. Pas besoin d’avoir beaucoup de jugeote pour se rendre compte qu’il n’y tiendrait pas un deuxième album.
Deuxième album donc, qui, à l’aune de ces réflexions, commence pourtant bien mal, par un instrumental des plus dispensables. Oh, les gars, c’est quoi ça ? Derrière ce début un peu laborieux, la tache d’ "Obi" est ingrate, et j’aurais davantage vu la mélancolie de ce titre très réussi un peu plus loin dans l’album. Heureusement, "Your Enemies are not Your Friends" et "Thank the Scene" déboulent bien vite avec l’impétueuse assurance mélodique des chansons pop parfaites qu’elles sont. Mention très spéciale à l’impeccable "Thank the scene", à ses terrifiants constats ("Music has fucked up my life"… flûte, m’identifierais-je ?), ses chœurs ensorcelants, menée par une invitée, Marion Doussot en guise d’irrésistible sirène et son tourbillon de guitare final. Du grand art. Deuxième faux plat, l’excellent "Love Forever Knows" calme le jeu avant le très significatif "Probability" : slaker repenti, habillé avec soin et originalité, Flexa Lyndo échappe haut la main aux tracas évoqués en fin de premier paragraphe. Il faut dire (on ne vous l’a pas dit ?) que c’est Tony Goddess (pApAs fritAs) qui joue les producteurs-enlumineurs. Voilà qui ouvre des perspectives. L’album poursuit donc son bonhomme de chemin, alternant beau mais glauque (l’inquiétant "Pear" lorgne même vers Migala) et poussées power pop très réussies ("Lovesick UFO"). Au bout du chemin, un album varié, agréable et frais qui révèle un groupe au champ d’action élargi, peut-être un brin moins à l’aise sur le plat qu’au sprint en montagne pop. Un disque auquel on pourra revenir fréquemment sans trop de lassitude. Ouf, pas besoin de trop se préoccuper de sa place sur l’étagère…

Guillaume

Obi
Your Enemies Are Not Your Friends
Thank The Scene
Love Forever Knows
Probability
LEMP
Pear
Lovesick UFO
Split Our Sex
(Nobody Will Tell Us) How Things Work
Instrumental #7
Lovesick UFO (part 2)
Happyfeelsad lovesonghymn

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