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Disques

Guimo – There is a Nip in the Air, Boy

GUIMO – There is a Nip in the Air, Boy
(les Disques Mobiles / Chronowax)

GUIMO - There is a Nip in the Air, BoyLes disques Mobile est un de ces micro labels qui, surgissant de nulle part, publient coup sur coup un chapelet de disques plus qu’intéressants. Après le folk de Bevel c’est au tour des paysages enchanteurs de Guimo de trouver ainsi les oreilles du public.

Mélodiste soigné, Guimo s’est entouré de compères tout aussi doués pour fixer sur disque ce qui ressemble à un carnet de voyages dans les plaines du grand ouest. Fortement inspiré par une certaine vision de la musique américaine Guimo n’oublie cependant pas ses origines bordelaises et marie agréablement sécheresse du désert et langueur raffinée des soirées d’été dans les vignes. Le truc (s’il y en a un) de Guimo c’est l’étirement, le ralenti comme forme d’expression. Sans tomber dans le cliché de la musique sombre pour humeurs ombrageuses Guillaume Hermon étire ses mélodies en des paysages sonores dans lesquels ses personnages naviguent à vue, à leur propre rythme, sans se presser plus que ça. Entre les orgues de velours et les percussions, la guitare (pleine de reverb) construit des mélodies qui se répètent, créant mirages et volutes de fumée sonores pour mieux capturer l’imagination que des titres explicitement américains (Kansas, Geronimo …) avaient déjà titillée. Sans être « catchy » l’album se paie le luxe de capturer l’imagination dans une ambiance fragile, en équilibre instable où tout tient au délicat agencement des instruments et au fil tenu de la voix de Guillaume qui chante en douceur, presque sans le faire exprès des complaintes rêveuses. Parfois cette atmosphère se plombe et certaines chansons penchent dangereusement du côté de la balade poisseuse mais cela ne dure jamais très longtemps. Lent et fragile, d’un effacement timide le disque de Guimo est un hymne à la rêverie. Un disque cotonneux qui pourtant ne se laisse pas faire et demande un peu de patience à l’auditeur avant de se révéler. Tiens, ça me fait penser, je réécouterais bien Epic Soundtracks.

Gildas

Shoes
The devil scares me never
El dorado
Bethel
Lovers
Land of caesars I
Black Dahlia
Never, never
Abel meurtré
Geronimo
Kansas
Land of caesars II

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