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Disques

Edwyn Collins – Doctor Syntax

EDWYN COLLINS – Doctor Syntax
(Setanta / PIAS)

EDWYN COLLINS - Doctor SyntaxJeune inculte que je suis, je n’ai longtemps connu d’Edwyn Collins que son trop entendu tube "A girl like you". Heureusement – un être ne pouvant pas être absolument médiocre – ma modeste once de curiosité m’a permis d’apprendre que l’ami Collins avait créé et mené les cultissimes Orange Juice. Et comme , chez POPnews, nous avons la chance d’être entourés de vieux briscards de la popmusic dont l’érudition n’a d’égales que la maîtrise du roller et la descente de demi à 2 euros, j’ai pu, au prix d’une insupportable entorse à ma déontologie artistique, me procurer un beau CD Hi Space 24x 80/700 du meilleur de l’œuvre des indispensables écossais.

Merci Doctor Syntax, donc, pour cette première prescription salutaire. Et puis, tant que j’y suis, merci pour ces 11 nouvelles chansons. Car, cher docteur, vous êtes devenu, tout à fait inopinément, un disque de chevet (ou de trajet, je ne sais plus trop…).

Trêve de circonvolutions stylistiques, ce nouvel album a tout pour ravir les amateurs de pop luxuriante.

Edwyn, en élégant dandy désabusé, nous y sert une sorte de fausse musique d’ascenseur au cynisme et à la mélancolie perpétuellement sous-jacents. Les textes font mouche ("My lifestyle ain’t changed much / I just take more risks / That’s remarkably easy / When you’re remarkably pissed") et les arrangements prétextent la simplicité pour mieux nous faire savourer une nature en fait complexe et exempte de toute gratuité. Entre Soul "blanche" typiquement britonne et pop électro-acoustique, l’album explore une impressionnante palette de genres musicaux. Mais tout cet éclectisme d’apparat n’est encore qu’un subterfuge pour habiller le seul véritable ciment de l’album : la voix, cette voix de crooner un peu déglinguée qui, tour à tour, cabotine ("Mine is at") ou prend des accents déchirants de sincérité ("Splitting up"). Edwyn nous démontre, en fait et avec brio, que la variété, n’en déplaise à certains, n’est pas un genre fini et sclérosé, et qu’en lui faisant emprunter des chemins alternatifs, il est aisé de la transformer en défouloir magnifique tout aussi pertinent et saisissant que n’importe quelle chanson de, par exemple, ces chiffe-molles arrache-larmes de Coldplay.

Merci Mr Collins et vive la variété alternative.

Refau

Never felt like this
Should’ve done that
Mine is at
No idea
The Beatles
Back to the back room
Splitting up
Johnny teardrop
20 years too late
It’s a funny thing
Calling on you

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