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Disques

The Montgolfier Brothers – The World is Flat

THE MONTGOLFIER BROTHERS – The World Is Flat
(Poptones) – [site]

THE MONTGOLFIER BROTHERS - The World Is FlatRevoici donc les frères Montgolfier. Deux ans après le chef-d’oeuvre "Seventeen Stars", le couple Tranmer/Quigley nous rejoue le même coup en nous gratifiant d’un impeccable et exemplaire nouvel album. Le propos n’a pas changé : Mark habille (majoritairement en guitares) les épanchements dépressifs de son ami Roger. Et, lorsqu’ils ne passent pas par la case "vocalise", les deux compères donnent libre cours à leur verve instrumentale à fleur de peau. Certains crieront à la recette, j’appellerai plutôt çà " passion". Une passion d’esthètes sentimentaux mais industrieux chez qui le mot arrangement prend tout son sens.
"The World Is Flat" est une nouvelle démonstration sans appel d’élégance et de délicatesse. Une œuvre qui rappelle à quel point l’humilité et la distance sont les pierres angulaires du songwriting.
Au fil des chansons, les guitares se multiplient jusqu’à former un essaim cristallin abandonné à la seule loi de l’apesanteur. Dans "Dream in Organza", on assiste, médusé, à un dialogue d’instruments mélancoliques. Et, c’est bien là que réside toute la magie du duo, dans cette capacité à créer des univers musicaux inédits, libérés de toute considération consensuelle.
"The World Is Flat" est une invitation gracieuse à un voyage introspectif aux relents d’amertume et de frustration. À ce propos, la chanson-titre de l’album nous en dit long sur l’état d’esprit des deux garçons : sur une belle rhétorique thése-antithèse, Quigley nous y chante les espoirs vains et les affres inexorables de l’amour moderne.
Seule ombre au tableau (somme toute élogieux) : le caractère technicien et scolaire de la production et, parfois, des compositions elles-mêmes. En effet, certaines chansons semblent plus être l’œuvre d’ingénieurs zélés que d’architectes. Assurément, Mark aime les matériaux et les belles structures, et, c’est bel et bien cet amour de la construction comme une fin en soi qui fait le charme de son écriture. Mais, à certains moments, cette prédominance pragmatique stérilise le propos et freine quelque peu la dérive onirique qui faisait toute la force de "Seventeen Stars".
Un bon 17/20 donc pour des élèves besogneux mais parfois un peu trop appliqués… Mais je ne suis pas vraiment objectif, ce sont mes petits chouchous.

refau

2.55 Newbury
The Understudy
Be Selfish
The World Is Flat
The Second Takes Forever
Swings & Roundabouts
Dream In Organza
I Couldn’t Sleep, Either
Think Once More
Inches Away

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