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Popswirl – Interview

 

POPSWIRL

tributeL’association la plus pop de Lyon, Popswirl vient de se lancer dans l’aventureuse « périlleuse » de la compilation « tribute » à un groupe mythique, en l’occurrence New Order. « Périlleuse » car on peut avoir l’appréhension que cet album soit démesuré, comme tant d’autres dans le genre. Mais une première écoute de l’album peut nous rassurer sur les motivations du projet. Les groupes (encore) non signés qui y participent ne cherchent pas à dépasser les maîtres ou à les imiter de façon conforme. Ils adoptent l’optique de reprises personnelles, « Temptation » devient tendre, « Your Silent Face » fragile, et  « Blue Monday » romantique.
Versions qui en révèlent finalement autant sur la personnalité de chaque groupe que sur New Order, groupe complexe, à multiples facettes.
Le mérite de cet compilation est donc double : faire découvrir ces groupes à un public plus large que celui qui peut déjà les connaître et de nous (ré-)apprendre aussi beaucoup sur New Order, qui n’est pas seulement le groupe dance efficace de « Blue Monday », mais sait aussi être orfèvre en matière de mélodie pop.
Il est grand temps d’aller se renseigner ou, mieux, s’associer au projet en pré-commandant le cd au (petit) tarif de 10 euros. Votre nom figurera alors sur le livret !

Comment est né ce projet ? Qui en a eu l’idée au sein de Popswirl ? 
Marie : Le projet est né d’une proposition extérieure. Un ami fan de New Order, François-Marc, cherchait un cadre officiel pour produire un Tribute à New Order. Il m’en a parlé et j’ai tout de suite été enthousiasmée par l’idée. Il faut dire que c’était un premier projet qui allait permettre à l’asso de se lancer alors qu’elle était plutôt inactive jusque là. J’en ai parlé aux autres, et on s’est lancé comme on pouvait alors que c’était notre premier projet « d’envergure ».
Ian : Disons aussi que ce projet ne tombe pas par hasard… Le truc, à la base, était de promouvoir des groupes lyonnais.

Peux tu nous présenter sommairement l’association pour ceux qui ne la connaissent pas ?
Marie : L’idée centrale de l’association est de créer un réseau d’entraide entre groupes rock-pop mais aussi entre artistes ou acteurs musicaux : photographes, vidéastes, graphistes, djs, clubs, labels, fanzines… L’exemple que je donne toujours est celui d’un groupe fatigué de mettre ses photos de vacances sur les pochettes de leur démo et cherchant donc un graphiste ou un photographe d’une part, et d’un photographe cherchant à faire connaître son travail d’autre part. Il paraît alors intéressant de les mettre en relation pour qu’ils puissent travailler ensemble. L’association n’a pas pour but premier d’assister les membres mais de leur permettre de se rencontrer.
Bien évidemment, le réseau internet est une extension presque naturelle de cette idée centrale. Il permet de créer un carrefour, une plate-forme où les membres de l’association peuvent se trouver, élaborer des projets ensemble, se donner des conseils, des adresses etc.
Mais, l’association dynamise un peu le tout : en sélectionnant des adresses, en cherchant à établir des contacts privilégiés avec des acteurs du milieu musical, en organisant des concerts, des soirées de mix, en faisant passer les groupes à la radio, en présentant un projet par an qui rassemble tous les membres ou presque…
Toute la France est la bienvenue, voire le monde entier. Plus on peut sortir de sa région, mieux c’est pour tout le monde !
Ceci dit, l’asso débute tout juste (et nous aussi), donc ce sont nos objectifs et nos désirs. On va tout faire pour s’y tenir! 🙂
Ian : Pour l’instant ça trip ! Plein de groupes se présentent spontanément, alors que l’on pensait sérieusement avoir à prospecter. Tout ça pour dire qu’il y a une vraie volonté de la part de tous les participants de faire bouger les choses. L’idée à plus ou moins long terme étant de pouvoir vivre de notre travail… ambition quand tu nous prends!

Pourquoi New Order ?
Marie : C’est avant tout un choix de fan de la part de François-Marc et un choix un peu… sentimental de la mienne. New Order fait partie de ces groupes par lesquels je suis arrivée au rock indé.
En réfléchissant un peu à l’idée après, il apparaît vite aussi que New Order est un groupe majeur sur la scène… disons indé. Ils représentent bien le bouillonnement de la scène mancunienne des années 80 autour de la Factory. Une scène vivante, un peu frappa dingue, et énormément entraînante et inventive. On leur doit beaucoup dans le rapprochement entre les guitares rock et les claviers dance et ils ont influencé de nombreux groupes. Il paraissait donc intéressant de demander à des groupes de donner leur point de vue sur New Order, qu’ils soient dans leur lignée directe (je pense aux groupes trip-hop) ou qu’ils soient restés dans le rock à guitares.
Ian : En plus, faire découvrir des groupes à travers un tribute d’un groupe connu, c’est leur donner plus de chances d’être écoutés. J’invente rien, mais les gens prêts à découvrir les disques de groupes non signés, et/ou peu connus, sont rares. Là, à travers leur reprise, la personnalité des groupes transparaît, et les auditeurs attirés par le nom de New Order pourront tout de même découvrir l’univers musical des participants…du NO en postrock, trip-hop, garage, rock, emopop, folk…c’est drôlement chouette.

Le choix des groupes… Qui sont ils ? Sont ils tous basés à Lyon ? comment êtes vous rentrés en contact avec eux ?
Marie : Il y a évidemment des groupes d’amis. 🙂 Mais pas uniquement. Certains groupes ont été découverts sur le net (web et forums), d’autres étaient des groupes lyonnais que je connaissais pour les avoir vus en concert, avoir acheté et aimé leur musique, les avoir contactés pour une émission de radio que j’anime avec Ian (http://accordspop.free.fr). On les a essentiellement contactés par email.
Les origines géographiques des groupes sont très variées : nord de la France, Belgique, Suède, Australie, Nouvelle-Zélande. C’est une diversité qui permet des rencontres et des découvertes qui ne se seraient peut-être pas faites autrement. Les groupes lyonnais se connaissent souvent, et encore pas toujours et je pense que c’est important de voir plus loin que sa scène locale. Souvent, les groupes désirent sortir de leur région… sautons le pas !
Ian : Même si on reste ouvert le plus possible, on a quand même refusé deux, trois groupes qui sonnaient pas trop comme on le sentait. J’ai rien contre le heavy ou la chanson française, c’est juste pas notre truc. Fan de musique avant tout.

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