THE WINDMILLS – Now Is Then
(Matinée Recordings)
Sacré Matinée. Le label californien ne donne aucun signe de faiblesse après pourtant de nombreuses années de bons et loyaux services rendus à sa majesté l’Internationale Pop, mieux encore, la structure américaine semble inexorablement se bonifier en vieillissant. Preuve en est ce nouvel opus des britons The Windmills qui renvoie bon nombre d’aspirants Smiths et autres ersatz des Go-betweens à leurs chères études. Ca faisait longtemps qu’on devait – qu’il fallait – parler de ce disque mais on avait décidé de laisser le temps faire son impitoyable travail de polissage critique pour ne pas, une nouvelle fois, avoir à rougir, a posteriori, d’un emportement un peu surfait. Mais non, des semaines d’écoutes répétées de ce petit bijou n’ont en rien entamé son excellence. Imaginez donc un Franz Ferdinand moins pétri d’intentions racoleuses, moins gâché par la furieuse envie d’accoucher d’un tube fédérateur ou un Tram moins laborieux et vous aurez une petite idée de la teneur de ce "Now Is Then". Particulièrement bien produit, l’album offre une collection de popsongs pas chiches en guitares acérées, basses bondissantes et batteries frénétiques, le tout au service d’une mélancolie épique qui, pour une fois, ne rime pas avec pseudo-poésie merdique. Et la voix de Roy Thirwall, à mi-chemin entre la diction monocorde d’un Bernard Sumner et le chant caverneux et nerveux de Matt Berninger (The National), est le ciment de cet inébranlable édifice. S’il n’y avait parfois quelques arrangements et mélodies lorgnant discrètement du côté d’une indiepop plus classique, on serait presque étonné de la présence d’un tel groupe dans le catalogue de Matinée.
Voilà bien un disque qui, s’il avait eu les honneurs d’une distribution française, aurait pu et dû terminer dans de nombreux classements de fin d’année. A bon entendeur…
Refau
Ever to Exist
Beach Girls 1918
Now is Then
Footprints
Walking Around the World
Your Fingers and Mine
Something Spring
Across the Playing Fields
Amelia
Summer Snow
Time Machine