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Disques

Gypsophile – Les Profils Des Dômes

GYPSOPHILE – Les Profils Des Dômes
(Lenka lente / Musicast) – [site]

GYPSOPHILE - Les Profils Des DômesParfois (souvent), écrire pour POPnews, c’est comme pisser dans un violon, ça fait plaisir mais ça sert pas à grand-chose. Le dernier album de Gypsophile aurait dû être l’album de la révélation, celui qui briserait la barrière entre l’anonymat pop et la célébrité de la nouvelle chanson française. Pourtant il n’en a rien été. Guillaume Belhomme n’est toujours pas à la colle avec une actrice célèbre, il ne joue pas devant des parterres de trentenaires bobos béats, il ne fait pas la couv’ des magazines féminins sous le titre de gendre idéal et les maisons de disques ne lui proposent pas des ponts d’or.
Il faut bien se l’avouer, si vous avez lu la chronique de "l’Eloquence des Fatigués" vous n’avez pas acheté l’album et vous ne savez toujours pas à quel point cette musique peut être magique.
Alors bon, reprenons tout au début. Gypsophile c’est le vaisseau musical de Guillaume Belhom un jeune homme sympathique et charmant qui promène son spleen délicat sur des accents de pop et de bossa depuis le milieu des années 90. Depuis quelques temps il écrit en français et ses chansons ont pris une nouvelle dimension, plus sombres, elles sont en décalage complet avec leur époque et se distinguent par une élégance de ton savamment cultivée. Au niveau de la musique, les mélodies joliment troussées sont toujours là. Mais la pop des débuts laisse de plus en plus le pas à une bossa lente teintée d’improvisations jazz fantaisistes qui contribuent à une ambiance intime et délicate. "Les Profils Des Dômes" est l’aboutissement qu’on n’osait espérer. Gypsophile réussit à évoluer sans se répéter. Les fans (youhou, vous êtes où ?) seront peut-être un peu déstabilisés au départ par un saxo plus (trop ?) présent, mais soyez rassurés, ce disque vaut le coup et invite à la répétition. Gypsophile est tout ce que la nouvelle chanson française devrait être : généreux, intrigant, attirant, passionnant et évitant soigneusement chacune des ornières liées au genre. Maintenant, c’est à vous. A vous de me dire si j’ai simplement pissé dans un violon de plus ou si, pour une fois, j’ai réussi à vous convaincre que ce disque vaut le coup d’être acheté.

Gildas

L’ethiopienne inuit
La doreuse du Djaï Khan
Les banlieues belges
Devant des fleurs singulières
Kathleen, Isobel
Repose
L’accord de Widor
Pour effacer quoi ? et attendre
Autrement
Les voûtes immenses (sous)
Les Tambours

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