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Oslø Telescopic – Interview

 

C’est sur la terrasse d’un appartement anonyme du onzième arrondissement que je retrouve les membres d’Oslø Telescopic et leurs bandelettes. Parmi les trois membres du groupe, un interlocuteur à l’accent très spécial m’est attribué, et je tente de percer le mystère de cet étrange groupe et de son nouvel album, « Short-Range Luv (For Hurry-Spider) » autour d’un café.

C’est très très marketing, Oslø Telescopic…

Ah oui ?
Ben oui, vous voyez, les verres… ce sont des verres Oslø Telescopic…

On peut les acheter à la fin des concerts ?
Bien sûr…

Chouette… C’est pas un peu imprudent toutes ces bandelettes, alors que l’été approche ?
Tout à fait, c’est très très chaud… mais nous n’avons pas choix, nous ne supportons pas soleil.

C’est une cause médicale ou c’est un choix philosophique ?
Non, c’est médical… le soleil fait brûlures…

Dans ce cas, pourquoi ne pas rester confiné dans votre studio et ne pas faire de promo ? Si c’est dangereux…
Oh, nous aimons contact et aussi pour les concerts, nous sommes bien obligés de sortir.

Comment le groupe fonctionne-t-il ?
Nous nous voyons très très peu souvent. Le plus souvent, c’est pour boire des coups. Et pour faire la musique, nous envoyons nos enregistrement aux autres.

Et comment vous vous reconnaissez, avec les bandelettes ?
La taille… la carrure…

C’est suffisant ?
A la limite, ce n’est pas très important, c’est la musique qui compte…

Mais qu’est-ce qui me prouve que c’est bien Oslø Telescopic que j’interviewe, et pas Daft Punk ?
Nous, nous faisons bien meilleure musique que Daft Punk !

Parlons un peu de ce nouvel album. Cette fois-ci vous n’avez pas kidnappé de chanteur français. Est-ce que ce n’est pas un peu dommage ? Vous auriez pu kidnapper Vincent Delerm par exemple.
Oh mais, Vincent Delerm, c’est délicat. Un peu difficile à écouter.

Oui mais à kidnapper ?
A éliminer vous voulez dire ? nos intentions sont pacifiques, nous ne voulons de mal à personne.

Alors, ce nouvel album, comment a-t-il été conçu ? quels en sont les thèmes et les inspirations ?
Hmmm…. Et bien… Nous voulions faire une musique pour tous, des tubes, des hits. Nous voulions faire de la disco, de la musique rock. Et je crois que nous avons bien réussi tout ça.

Vous pensez que vous allez avoir des tubes avec ce disque ?
Il y a des tubes… On verra si ça marche…

Est-ce que vous allez faire des clips, apparaître à la télévision ?
On aimerait bien faire des clips, car nous sommes très portés sur l’image.

Quels sont les ingrédients de votre musique ? Il y a pas mal de samples par exemple…
Il y a des samples, il y a des samples qui viennent de ce que nous on fait, il y a des instruments qui sont joués. Il y a de tout, nous superposons le tout, nous rassemblons, et voilà, c’est comme ça. Bien souvent, nous avons la surprise de recevoir ce que l’autre a fait de notre musique, car nous travaillons séparément. Nous sommes surpris sans arrêt, c’est comme ça que nous aimons faire la musique.

Est-ce qu’il y a des conflits ?
Des conflits, pas vraiment. Mais parfois nous n’aimons pas ce que nous entendons.

Alors comment ça se passe dans ce cas-là ?
Nous améliorons. Nous essayons de faire comme nous aimons, avec. Parfois ça marche, parfois ça ne marche pas. D’ailleurs tout n’est pas sur le disque.

Il y a beaucoup de chutes donc, quelle proportion ?
90%.

Ah ouais. Ce processus créatif ne génère pas de frustration ?
Nous faisons de la musique, c’est pour ne pas être frustré.

Oui mais ça pourrait être frustrant de laisser 90% de ce que vous faites de côté non ?
Non, ce que nous laissons de côté, nous n’aimons pas.

Vous avez des activités parallèles ?
Oui oui, nous faisons autre chose. Nous gagnons argent dans autres domaines. Y en a un qui fait souffleur de verre. Un autre qui est professeur de philosophie. Un autre a une entreprise de gastronomie.

Un restaurant ?
Non, non, surgelé…

Ah d’accord, de la gastronomie surgelée. Pas trop dur de concilier ces activités avec la musique ?
Non, non, nous avons un peu de temps.

Et vous arrivez à aller au bureau ou au lycée donner vos cours avec vos bandelettes ?
Hé… tout à fait… Heu, nous avons passé un deal. Nous pouvons travailler, il n’y a pas de raison. Il y a plein de gens qui ont des problèmes de santé, il y a des professeurs qui sont aveugles, d’autres qui sont dans des chaises à roulettes…

Ca pourrait perturber les élèves, en période de débat sur le port du voile…
Ils s’habituent.

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