LEVIRIDE – Nothing’s Getting Better
(Northern Light Records) – [site]
Enregistré et produit en 2003 par Stephen Pitkin (The Flashing Lights, Elliott Brood) à Toronto, "Nothing’s Getting Better" est le premier vrai album des Leviride après le maxi "See Below" sorti en 2001. Les trois membres de Leviride – Paul Lahey (chant, guitare), Calvin Lee (guitare) et Andrew McMullen (batterie) – démontrent, à l’instar des Dears, la vitalité extraordinaire de la scène canadienne ces temps-ci.
La musique de Leviride est un heureux mélange d’indie pop, de punk et de rock eighties. Le trio arrive avec réussite à concocter des morceaux très dynamiques et puissants. Mais ils savent aussi habilement étoffer leurs morceaux bruts par l’intermédiaire de cordes et de cuivres, ce qui ajoute une dimension et une texture beaucoup plus intéressante. Ainsi les morceaux sont beaucoup plus intenses et imprévisibles. Le groupe doit énormément à la voix du chanteur Paul Lahey qui nous fait parfois penser au timbre de Morrissey avec les titres "And then I Depart" et "Juxtaposition". Une voix assez exceptionnelle et reconnaissable qui permet à Leviride de s’extirper du vivier indie rock de la scène canadienne. Les compositions sont également réussies, les morceaux punk "Beating Real", "And Then I Depart" se confrontent à des morceaux d’indie pop comme "Sweat A Word" et "In Flames" sans que l’on soit choqué de ce changement soudain de style musical. "There’s Always The Sky", digne des meilleurs groupes de post rock, clôture l’album en beauté : plus long, plus riche, le morceau fait regretter que le disque soit si court.
Une tournée européenne est prévue pour le combo canadien en 2005, on attend avec impatience ce que peut donner la fougue mélodique prometteuse de Leviride sur scène.
Vincent Le Doeuff
Beating Real
In Flames
And Then I Depart
Juxtaposition
Become What You Are
Swear A Word
Tiger Lillies
Perform
Big Black Limousine
There’s Always The Sky