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Low – The Great Destroyer

LOW – The Great Destroyer
(Rough Trade / Sub Pop / PIAS) Achetez ce disque

LOW - The Great Destroyer« Ah ! Tout fout le camp mon bon monsieur ! Les taxis londoniens, le téléphone à cadran et l’enduro du Touquet. Tout un pan de l’histoire de l’humanité aux orties! Même Low, intronisé il y a de cela dix ans ‘le groupe le plus lent de la planète’ sort un album de gros rock ! ».

Dans la bouche des amis, sur les minizines du maxiweb, dans la tête des fans transis, de vilains mots se font entendre: compromission vis-à-vis du Grand Public, allégeance à son nouveau label Sub Pop (Nirvana et l’ex-imagerie grunge de la maison en tête de gondole), révolution pré-quadra ratée. Tout y passe. Même les plus fervents admirateurs du trio s’y mettent, ceux-là qui affichaient leur mauvaise foi d’amoureux transis lorsqu’on osait insinuer que le dernier opus en date (« Trust ») n’était qu’un petit plat réchauffé.
Alors, quitte à me prendre des oeufs pourris après cette chronique, je vous le dis tout de go : « The Great Destroyer » est le meilleur album de Low… Gloups !

Effectivement, dans cette collection de tubes à la Teenage Fanclub, il y a un souffle, des voix, une atmosphère, une flamme intacte. Mieux, cette petite chose qui nous entraîne régulièrement dans les méandres de leur discographie neigeuse revêt ici divers costumes. Low ne déguise pas sa musique en tube californien ou ballade new-yorkaise. Le trio embrasse au contraire toute la palette des couleurs de l’Amérique qu’on aime et qui nous fait tant rêver. C’est pour cela que « The Great Destroyer » est si particulier, si inconfortable et si beau.

Jusqu’à présent, il était vrai que frapper dans ses mains (« Step »), mimer un solo de gratte crasseuse (« Broadway ») ou secouer la tête en cadence étaient des actions antinomiques de l’univers de Low. Mimi, Zak et Alan, de "mornes mormons" qu’on nous disait, remettent nos préjugés de popeux réactionnaires au placard. Et ça ne plaît pas à tout le monde, cela va de soi.

Alors, loin de moi l’idée de vous traiter de vieux con si ce nouveau Low vous déçoit. Mais revenez-y de temps en temps, mettez-le en parallèle avec les « Long Division » et autres « Secret Name » : vous verrez que ce disque a toutes les qualités de ces épiphanies musicales sans en produire les défauts. Et contrairement à ce que promet le titre, du passé le trio ne détruit rien.

Plus qu’une révolution, une révélation, une apparition. Simplement le meilleur espoir 2005.

Ursagraph

Monkey
California
Everybody’s Song
Silver Rider
Just Stand Back
On the Edge Of
Cue The Strings
Step
When I Go Deaf
Broadway (So Many People)
Pissing
Death Of A Salesman
Walk Into The Sea

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