DRESSY BESSY – Dressy Bessy
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Ils existent depuis 1997 mais n’ont produit que trois albums ; ils sont trois mais font du bruit comme quinze. Ils sont bien ancrés dans notre époque mais la presse les décrit régulièrement comme les Kinks accompagnant Nancy Sinatra. Dressy Bessy n’est pas à une contradiction près, et Tammy et ses potes aiment bien jouer de l’ambiguïté, du contre pied. Ce que l’on retient de cet album ce sont d’abord les guitares fortes, bruyantes, moulinant les accords majeurs au fil d’une power-pop pleine de fuzz. Ensuite viennent la délicatesse et la chaleur qui se dégagent de la voix de Tammy. Puis c’est la force des mélodies et des refrains bubble-gum implacables à reprendre à tue-tête et, enfin ce sont les paroles tordues et malines qui assurent le succès définitif de chaque chanson le sourire en coin. Chacune des chansons de ce troisième album est un tube potentiel. Avec un peu de passage à la radio, Dressy Bessy pourrait l’emporter, comme en son temps Weezer l’a fait. Leur mélange de psychédélisme 60’s, d’harmonies reminiscentes des girl group et d’énergie leur permet de rapprocher dans la même syllabe Slumber Party et les Kinks, Veruca Salt et tout le collectif Elephant 6. Le meilleur exemple de ce mélange réussi et entêtant, c’est la parfaite power-pop song “The Things That You Say That You Do” : les guitares s’entrechoquent, la voix surnage en s’accrochant à une ligne de basse ronde à souhait et le tout fait qu’il est impossible d’y résister. Cet album, bien que légèrement plus lent que les précédents, reste idéal pour se jeter à corps perdu dans une danse de Saint Gui salvatrice. Et quant à ceux qui boudent ce bonheur simple, ils peuvent toujours se pencher sur les albums de Travis.
Gildas Le Pallec
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