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V/A – Something Must Break : Volume One

V/A – Something Must Break : Volume One
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V/A - Someting Must Break : Volume OneLe titre de ce disque est trompeur. Alors qu’on s’attend à un nouveau tribute album célébrant l’œuvre de Joy Division ("Something Must Break" est le titre d’un de leurs morceaux, figurant sur le recueil posthume "Still"), c’est au pied d’un autre monument, certes plus modeste, qu’on est invité à se prosterner ici : celui que bâtit discrètement, depuis une douzaine d’années, le Californien Jeff Martin sous le nom d’Idaho. L’internationale du palmier rabougri et du lavis sonore a donc joint ses forces à l’instigation d’un certain Brian Carter, fan hardcore d’Idaho (qu’il a découvert en 1993 sur une compile) et fondateur du label texan Something Must Break, dont c’est la première référence.
La plupart des participants sont américains, mais on repère aussi des Suédois, des Néerlandais, des Canadiens et des Australiens. Il y a même un morceau d’Idaho, qui a tout à fait sa place sur une compilation de groupes et d’artistes solo influencés par Idaho… Fait intéressant, les autres ne livrent pas des reprises, mais leurs propres compositions (une ou deux, selon les cas). Forcément, c’est assez proche, plutôt slowcore – ou slow, en tout cas -, et généralement quelques tailles au-dessous, mais la plupart ont su éviter le décalque pur et simple. L’œuvre de Jeff Martin est de toute façon tellement personnelle et singulière qu’elle semble décourager toute tentative d’appropriation.
Certes, outre des noms et titres en forme de clin d’œil (The Real California, The Border States, "Minnesota"), on trouve bien quelques guitares plombées à la "Year After Year", des mélodies impalpables évoquant les travaux plus récents du reclus de la côte Ouest, et des voix qui ne donnent pas franchement envie de danser le zouk – ce qui, après tout, est plutôt logique. On n’a pas pour autant affaire à de simples faussaires, et l’ensemble, malgré une production un peu pauvre parfois, se révèle d’une bonne tenue. De là à prétendre qu’on aimerait écouter tous ces groupes sur la longueur d’un album, il y a un pas qu’on hésitera quand même à franchir, tout comme on n’affirmera pas non plus que le titre d’Idaho justifie à lui seul l’achat de ce disque ­ on le retrouve, dans une version légèrement différente, sur leur dernier album…

Vincent Arquillière

The Real California : Feel It / BS & L
The Grand Opening : Captive Heart
Douglas Deluca : The Enamouring / The Open Room
The Border States : Sourland / In It Deep
Ten Year Drought : The Bomb
Gardin : Forlorn
Johnny West : People Are Starting to Move in There
Seth Howard : The Devil
The Mineral Tap : Minnesota
Alex Niedt : The Countdown
Minor Ache : Slices of Death
Idaho : Live Today
Everyday : Spice Bag / Being Nobody Going Nowhere

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