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Disques

Arctic Monkeys – Whatever People Say I Am, That’s What I’m Not

ARCTIC MONKEYS – Whatever People Say I Am, That’s What I’m Not
(Domino / Pias) [site] – acheter ce disque

ARCTIC MONKEYS - Whatever People Say I Am, That's What I'm NotÇa devient presque prévisible. Après des concerts locaux hystériques et un single totalement autoproduit vendu à la sortie, viennent les records d’audience sur le désormais célèbre Myspace, puis un label qui rattrape le phénomène et sort un premier single forcément fantastique, qui se hisse forcément en haut des charts et qui pousse l’onde jusqu’à un premier album forcément attendu et non moins fantastique. De Sheffield, les Arctic Monkeys ont réussi à générer une onde de choc tellement forte et imprévisible que tous les découvreurs du pays en recomptent encore leurs cheveux ébouriffés par la nouvelle hype.

Encore plus prévisible, le premier single des Monkeys chez Domino, "I Bet You Look Good on the Dancefloor", a maintenu la pression à grands coups de guitares tranchantes, de rythme effréné et de refrain gouailleur. Comme d’autres Strokes, Franz Ferdinand ou Bloc Party en leurs temps, ces nouveaux rejetons bigrement nerveux ont une sale envie de tout foutre en l’air, et ils utilisent exactement la même formule "rock-pelvis" ou "neo-punk-pop-qui-fait-danser" que leurs aînés. Les propos et la forme sont bien entendu différents, les Monkeys sont extrêmement jeunes (19 ans de moyenne d’âge, paraît-il) et, sous la plume de leur chanteur, Alex Turner, ils exposent plutôt leur quotidien de lads de banlieue. Un quotidien ponctué de jeunes filles en fleur ("That girl’s a different girl today / Said that girl’s a different girl to her you kissed last night / You couldn’t have done that on a Sunday" sur " From the Rits to the Rubble"), de dancefloors charnels ("Oh, there ain’t no love, no Montagues or Capulets / Are just banging tunes and DJ sets and… / Dirty dancefloors, and dreams of naughtiness!" sur "I Bet You Look Good On the Dancefloor") et de petites frappes alcoolisées ("And just cause he’s had a coupla cans / He thinks it’s alright to act like a dickhead" sur "A Certain Romance"). Pour la forme, les quatre Singes de l’Arctique envoient pied au plancher, sur la longueur d’un disque ramassé (pile quarante minutes), un rock à la fois extrêmement mélodique et terriblement énergique qui donne envie de se déhancher frénétiquement et de doubler le chanteur trois fois plus haut que raisonnable. On pourra toujours leur reprocher de ne rien avoir inventé, peu importe, l’hystérie emportera avec elle toutes les critiques de vieux routards blasés. Je plains le prochain de la lignée, le petit dernier est adorable.

Rodérick Petetin

The View from the Afternoon
I Bet You Look Good on the Dancefloor
Fake Tales of San Francisco
Dancing Shoes
You Probably Couldn’t See for the Lights But You Were Looking Straight at Me
Still Take You Home
Riot Van
Red Light Indicates Doors Are Secured
Mardy Bum
Perhaps Vapire Is a Bit Strong But…
When the Sun Goes Down
From the Rits to the Rubble
A Certain Romance

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