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Stuart A. Staples – Interview


 A l’évidence, les interviews ne sont pas l’activité préférée de Stuart Staples, (ex ?) chanteur des Tindersticks. A l’heure où il affirme ses ambitions de songwriter sur un deuxième album d’une belle ampleur, l’homme à la voix d’or consent néanmoins, en parfait gentleman, à évoquer succinctement une œuvre déjà essentielle.

STUART STAPLES

Alors qu’on attendait plutôt un nouvel album des Tindersticks, tu sors un deuxième album solo. Penses-tu poursuivre une carrière sous ton nom ou continuer le groupe ?
Rien n’est sûr pour l’instant, il y a des choses à régler… L’avenir est totalement ouvert, les deux sont envisageables.

Ton premier album solo ressemblait à une collection de morceaux épars. Le nouveau affiche une plus grande cohérence.
Oui, certainement. Dès le départ, j’avais l’idée de faire un deuxième disque assez différent du premier. Sur « Lucky Dog Recordings », je voulais remettre en question mes acquis, envisager de nouvelles perspectives, une nouvelle façon de faire de la musique, pour voir où cela allait me mener. Un travail plutôt solitaire, donc, ou j’explorais les formes, les textures – d’où les photos du livret qui montraient des plantes en pot aux contours à la fois familiers et étranges. Le nouveau est davantage un disque de chansons et de groupe, plus ouvert sur l’extérieur.
J’avais de nouvelles chansons et je me demandais comment en faire un disque. Je suis alors parti travailler à Nashville avec Mark Nevers de Lambchop, et là-bas, j’ai essayé de trouver des musiciens pour m’accompagner. Je cherchais un son bien particulier, qui a pris corps au fur et à mesure de l’enregistrement dans son studio. Mais ça a été un processus assez long, il m’a fallu du temps pour définir vraiment ce dont les chansons avaient besoin.

Outre Mark Nevers, avec qui as-tu travaillé sur cet album ?
Pas avec des musiciens de session de Nashville, surtout avec des Européens, dont beaucoup figuraient déjà sur l’album précédent : Neil et David des Tindersticks, respectivement à la guitare et au piano, Thomas Belhom à la batterie, Terry Edwards à la trompette… La basse et la contrebasse sont jouées soit par Volker Zander de Calexico, soit par Adrian Stout des Tiger Lillies, selon les morceaux. Il y a deux duos, un avec Maria McKee et l’autre avec Lhasa. Je suis revenu de Nashville avec tous les vocaux, l’essentiel des parties instrumentales, quelques morceaux terminés, et j’ai terminé les arrangements à Londres. Le morceau « Dance with an Old Man », qui est presque un a cappella, était prévu comme ça dès le départ, je ne l’imaginais pas avec davantage d’instrumentation.

Les rapports d’amitié comptent-ils beaucoup dans le choix des musiciens ?
C’était surtout le cas pour le premier album, qui était essentiellement un album solo avec quelques coups de main amicaux, selon les besoins des morceaux. Pour « Leaving Songs », en revanche, j’avais un véritable groupe, avec une cohésion interne, et cela s’entend. Je commence à avoir une relation de travail approfondie avec des musiciens comme Thomas, et aussi des liens différents, plus forts, comme Terry Edwards, qui jouait déjà sur le premier album des Tindersticks. C’est très enrichissant.

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