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Disques

The Fiery Furnaces – Bitter Tea

THE FIERY FURNACES – Bitter Tea
(Rough Trade / PIAS) [site] – acheter ce disque

THE FIERY FURNACES - Bitter Tea Encore une chronique en retard ! C’est bien simple, le rédac’ chef de POPnews en a tellement marre de m’envoyer des relances qu’il a mis au point un système de mel automatique qui m’agresse dès que je me connecte. Il ne me dit même plus bonjour, simplement un laconique et désabusé "alors ce Bitter Tea, ça vient ?". Alors, ok, à force, ça use et je cède, la voilà cette chronique des Fiery Furnaces.
A ma décharge, il faut dire que ce disque est tellement foutraque et tellement plein d’idées (bonnes, voire très bonnes, mais mauvaises aussi) que 3 mois c’est à peine suffisant pour se former une opinion et l’exprimer (plus ou moins) clairement sans trahir le disque.

Alors, qu’est-ce que ce Bitter Tea nous réserve de beau ? Des mélodies amères justement, des langues fourchues et des synthés partis faire la bringue avec un piano acide. Ça démarre à fond les ballons dans un genre psycho billy avant de ralentir et de revenir à une formule similaire à celle des albums précédents du groupe. La voix d’Eleanor et le piano de Matthew constituent l’ossature centrale de chaque morceau, ils se mêlent, se soutiennent mutuellement et développent ensemble des mélodies réjouissantes que des tonnes d’effets s’empressent de ravager dans l’instant. Cet album est caractérisé par le contre-pied, le déséquilibre et le contrepoint. Le disque est extrêmement riche, il ne laisse pas un seul instant de repos. Dès qu’une routine s’installe, une explosion sonore la détruit et une nouvelle idée prend sa place.
Ce qui est à mon avis le morceau phare de l’album, "Benton Harbor Blues", est l’exemple type de cette formule alchimique. Tout commence au cœur d’un semblant de musique concrète avec une rythmique sortie tout droit d’un atelier de ferrailleur intergalactique, s’en vient ensuite un blues sudiste qui suit les méandres du Mississippi, avant de se fondre dans une hymne popisante du meilleur goût, rapidement évacuée pour faire place au générique d’un épisode inédit de Star Trek, qui lui-même s’efface au profit d’une chanson psychédélique.
Vous savez maintenant pourquoi il m’a fallu trois mois pour la pondre cette chronique, il m’a fallu tout ce temps rien que pour me mettre le disque dans l’oreille. Mais maintenant qu’il y est, il s’y accroche tellement bien qu’il va falloir beaucoup de temps pour qu’il daigne laisser la place à un autre. Après un Thé Amer comme celui-ci, tout paraît un peu fade.

Gildas Le Pallec

In My Little Thatched Hut
I’m In No Mood
Black-Hearted Boy
Bitter Tea
Teach Me Sweetheart
Waiting To Know You
The Vietnamese Telephone Ministry
Oh Sweet Woods
Borneo
Police Sweater Blood Vow
Nevers
Benton Harbor Blues
Whistle Harbour Rhapsody

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