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Heligoland – A Street Between Us

HELIGOLAND – A Street Between Us
(Ocean Music / Socadisc) [site] – acheter ce disque

HELIGOLAND - A Street Between UsL’Australie, elle aussi, connaît les nuits sans fin. La mélancolie à fleur de peau, les larmes qui montent… Heligoland, en provenance directe de Melbourne, nous livre ici un pur joyau. La grâce déjà présente sur le premier album "Shift These Thoughts" n’est pas retombée, et le nouvel opus tient toutes ses promesses. L’univers du groupe, sorte de patchwork entre les Cocteau Twins et certaines mélodies malades de Radiohead, représente une sorte de rêve psychédélique, entre univers désolés et lumières douces : clochettes, guitares cristallines, et surtout cette voix… Karen Vogt, sorte de Liz Frazer des Antipodes, envoie balader les mélodies tout là-haut, quelque part entre Saturne et Pluton. Bref, c’est le grand décollage. Chaque morceau vient confirmer l’impression laissée par le titre précédent, à savoir la présence d’un disque rare, rempli de fantômes et de regrets. Un disque de son temps, en fait.

La pureté du chant de "Almost People", lointain, évanescent, comme un appel au milieu d’un rêve, tandis que la guitare tisse des strates sonores minimalistes… Ce titre est une petite merveille, tout comme l’est "Nearly Everything Is New", irrésistible, tant par sa mélodie imparable que par le chant quasi-mystique de Karen Vogt. La musique du groupe est totalement dans le ton de la signification du nom du groupe : Heligoland est une petite île de la Mer du Nord, détruite après la deuxième guerre mondiale puis reconstruite… La nouveauté qui ne peut cacher le poids de l’histoire et du passé, la souffrance et la solitude. L’album pourrait presque être conceptuel, tant les onze titres forment un ensemble sonore homogène. L’unité naît de cette voix, androgyne et douce. La guitare parfois se fait discrète, laissant place à quelques xylophones et claviers… puis le tempo accélère doucement, révélant une véritable féerie sonore ("How to Travel Underwater"). "A Street Between Us", morceau donnant son titre à l’album, ressuscite l’état d’esprit qui était le mien ce jour de Septembre 1997, lorsque j’ai posé pour la première fois sur la platine un disque étrange à la pochette énigmatique : "Ok Computer".

Frédéric Antona

Obelix
Parachute Fields
Nearly Everything Is New
Look Out Ahead
Red Pocket
How to Travel Underwater
A Street Between Us
Almost People
Coming up For Air
Hardly a Day Passes

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