ATTICA – The Bitter Lessons Of Attica
(dEPOT214 / Lc music) [site]
Deuxième album pour nos hôtes originaires du plat pays, enclins, pleins de bonne volonté, à nous offrir un rock alternatif intimiste et décalé. Mais sera-ce suffisant pour déclencher le frisson jubilatoire ? Pour ma part, je n’en suis pas convaincu. Si, par moments, il se passe de jolies choses, notamment lorsque le groupe s’essaie à un son jazzy, invitant un poil ou deux à esquisser un périlleux redressement au détour d’une mélodie sympathique, l’euphorie est malheureusement vite dissipée à l’écoute de ce melting-pot d’influences voguant au travers d’univers propres à dEUS ou encore à Muse pour ne citer qu’eux. Evoquons d’ailleurs, pour faire le corollaire avec la bande de Tom Barman, la collaboration de Pierre Vervloesem dans la réalisation de cet opus. Côté vocal, le vibrato d’Amaury Massion n’est pas sans rappeler celui du regretté Jeff Buckley avec, de temps à autre, un clin d’œil au grain et à la rythmique de Stef Kamil Carlens. Que du beau monde, me direz-vous ? Mais oui et c’est là que le bât blesse, difficile de trouver à parler d’Attica quand chaque morceau amène à penser à d’autres formations. Lesdits mentors excellant ou ayant excellé en la matière, il y aurait fort à faire ne serait-ce que pour sortir du lot, finalité qu’ATTICA n’atteint pas. Nos comparses, pour autant non dénués d’un certain talent, se contentent de faire leur marché et de s’accaparer la recette sans tenter de la réinventer. Partant, le résultat obtenu est lisse et sans saveurs nouvelles si bien qu’on a l’impression de connaître chaque plage après seulement 20 secondes d’écoute. Il y a dès lors fort à penser que le disque s’oubliera vite au profit des sources qui l’ont inspiré.
David Vertessen
Masquerade
Cry For the Moon
High Life Disguise
Borderline Dream
Sister Savior
Here I Stand
Bitter Love
Stop the Time
Give Me More
Strange Days
The Wind’s Cry