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Transmusicales de Rennes – Tunng, Buck 65, Serafina Steer, My Federation, French Cowboy, The Dø, Twisted Charm

TRANSMUSICALES DE RENNES – 6 décembre 2007 : Tunng, Buck65, Serafina Steer, My Federation, French Cowboy, The Dø, Twisted Charm

Et nous voici une fois de plus replongés dans les Transmusicales de Rennes. Ravis de retrouver la capitale bretonne et les charmes du Parc Expo avec ses Paninõ, ses bières absorbés à des horaires improbables sans oublier ses forces de sécurité venues en nombre vérifier qu’on n’abuse pas des dits charmes.
La programmation est encore plus obscure que l’an passé puisque seuls les noms de Buck 65, The Dø, Fujiya Miyagi et French Cowboy me disent quelque chose et on ne peut pas dire que ce soit de grandes têtes d’affiche. 2007 sonne le retour à l’esprit d’origine des Trans : celui de la découverte, reste donc à savoir si les programmateurs (qui ont partiellement changé) auront eu le nez fin cette année.

Jeudi 7 Décembre

L’événement, le vrai, se joue tous les soirs des Trans, non loin du Parc Expo. Les places (assises) sont limitées à l’Aire Libre qui abrite la carte blanche accordée à Tunng. Ils ont invité le rapper-bluesman, Buck 65, et la harpiste Serafina Steer. Dans une tournante enchantée, les musiciens se passent les instruments, s’effacent de temps en temps pour ensuite occuper le devant de la scène. Cette création est une véritable bouffée d’oxygène. On regrettera seulement la présence trop épisodique de Buck 65 qui fait atteindre ses sommets à cette création enthousiasmante. Serafina Steer nous gratifie même d’un cover très réussi du pourtant presque irreprenable « By This River » de Brian Eno. Sous sa harpe, les notes obsédantes de ce monument de musique prennent une autre dimension, plus légère. On frissonne de plaisir au lieu de pleurer. Le set donne la banane. Et, tels des enfants, on s’empiffre des bonbons que la joyeuse troupe offre au public lors du rappel. Un régal.

Tunng, Serafina Steer, Buck65

Au Parc Expo, beaucoup trop grand ce soir, c’est My Federation qui ouvre le bal. Comme l’an passé, on ne peut pas dire qu’il y ait foule pour le premier soir de cette édition. Le quintet irano-anglais assène un rock direct seventies que des soucis logistiques m’empêcheront d’apprécier dans sa totalité. Le peu aperçu était pourtant enthousiasmant, et joué d’une manière bien sympathique.

Le festival commence donc vraiment pour moi qu’avec ces vieux briscards de French Cowboy. Le concert est malheureusement perturbé par un grand écran à la droite de la scène (le concert était retransmis en simultané sur Second Life), le public a un torticolis communicatif finalement assez amusant, tournant sans cesse son regard sur scène et sur l’écran dans une homogénéité panurgesque. Federico joue assis, en marcel et casquette de truckeur, entouré de ses trois anciens petits lapins, dans une ambiance qui se veut comme l’album : très country/pop. Les Vendéens effectuent un set carré, alternant les morceaux les plus accrocheurs (« Stranger », »Shake ») avec des ballades abrasives tel que « The Letter U ».

On ne reste pas longtemps devant les arrogants The View, un jeune groupe anglais épuisant, qui en outre a bien dû mal a s’extirper de la pléthorique scène d’outre-manche.

Nous filons donc vite voir The Dø, la révélation franco-finlandaise de cette année, auteur de l’imparable tube publicitaire « On My Shoulders ». Devant un tel buzz, le groupe est attendu un peu au tournant, mais leur concert est convaincant et restera donc comme une des meilleures prestations de ce week-end. Le set est tenu par la voix exceptionnelle d’Olivia Merilahti qui surplombe d’une manière assez incroyable le reste du trio. Néanmoins sa voix se marie mieux à leurs mix folk et jazzy qu’à leurs tentatives rock qui tombent un peu à plat. Les arrangements de Dan Levy se révèlent forcément plus limités que sur leur album « A Mouthful ». La batterie entourée de son kit de casserole renforce, en live, la puissance du duo donc au bout du compte on y gagne plus qu’on y perd. Je tombe, comme le public, rapidement sous le charme et me surprends, sur demande d’Olivia, à applaudir l’anniversaire de l’indépendance de la Finlande…

Je ne peux qu’entr’apercevoir le concert de Twisted Charm, qui nous offre un genre de post punk détraqué alliant sonorités actuelles avec un vieux relent eighties. Le concert est plutôt énergique et bien emmené par l’arrogance nonchalante de Nathan Doom.

Ces Transmusicales commencent donc sur les chapeaux de roue, pourtant la suite de la soirée sera ratée. D’une part par ma faute, j’avoue avoir raté The Heavy, que nombre d’amis sadiques me décriront comme le concert de la soirée. Et d’autre part par des prestations plus que moyennes : tout d’abord l’énorme déception créée par les Américains de Willowz. Devant un public circonspect, les Californiens nous offrent une énième prestation de garage rock sans grande ingéniosité. C’est donc très peu emballant et c’est bien la première fois que je vis une scène si pathétique aux Transmusicales lorsque le chanteur jeta sa bouteille dans le public et la vit retomber par terre. Et c’est aussi la première fois que je vois un groupe se faire siffler sur scène, c’était les quatre filles d’Ipso Facto et la réaction du public était justifiée.
Nous rentrons donc vers le centre de Rennes, partagés et un peu énervés sur la qualité de cette première journée.

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