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Lazarus – Hawk Medicine

LAZARUS – Hawk Medicine
(Temporary Residence) [site] – acheter ce disque

LAZARUS - Hawk MedicineBon il faut être honnête, ce n’est pas avec ce genre de disque que le moral des Français va se redresser. Parce que dès les premières notes du morceau d’ouverture, le message est ici assez clair : l’orgue souffre, la batterie s’apitoie sur son sort, la guitare geint (discrètement) et la voix de Trevor Montgomery… comment dire ? La voix de Trevor Montgomery ? Eh bien, elle semble indiquer très clairement, que ça va pas très fort (et c’est un euphémisme).
Il s’agit donc du premier album solo en tant que groupe (comprenne qui pourra) du susnommé Trevor Montgomery, membre du collectif Tarentel, et qui avait déjà publié sous le nom de Lazarus, plusieurs disques en solitaire (y en a vraiment qui fuient la gloire). C’est dépouillé, froid, et déprimant comme une virée de nuit dans le désert californien (ou comme un week-end dans la zone d’activité commerciale de Tulle, pour les plus francophiles d’entre vous). Bref, un disque à faire passer Nebraska de Springsteen (influence plus ou moins ici assumée) pour un best of de la Compagnie Créole. Et pourtant ce disque est tout sauf chiant (à l’exception du très contemplatif "Hawks", mais les morceaux contemplatifs sont toujours très chiants). Il faut dire que le groupe, bien que ne se privant pas d’expériences sonores (on a parfois l’impression d’entendre la bande originale d’un film d’horreur de série B, et plus précisément la scène où la troupe d’adolescents en partance pour fêter la fin des examens, lors d’un spring break organisé sur la côte sud de la Californie, doit s’arrêter à la tombée de la nuit dans une bourgade assez peu accueillante, parce que le carbu de la Ford de papa a lâché. Pour ceux que cela intéresse, seuls le black, capitaine de l’équipe de basket, et la blonde, mignonne quoique bûcheuse survivront, mais ils coucheront pas ensemble, parce que quand même faut que ça reste crédible. Cette digression parle de la deuxième chanson de l’album, "Baby True"). Le groupe ne se privant donc pas d’expériences sonores, n’a heureusement pas oublié d’écrire de bonnes chansons (la countrysante "Story", la gospelisante "The Sky of the Tall Sun", l’instrumental "Disco"), ce qui est assez rare de nos jours dans ce genre de disques.
En résumé (et malgré une pochette d’une laideur repoussante), le disque idéal pour passer Noël en solitaire.

Emmanuel Beal

Story
Baby True
The Sky of the Tall Sun
Disco
Hawks
Breathe
Sister
Sewest
The Manic
Forsaken

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