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Disques

Moi Caprice – The Art of Kissing Properly

MOI CAPRICE – The Art Of Kissing Properly
(Glorious Records / Rue Stendhal) [site] – acheter ce disque

MOI CAPRICE - The Art Of Kissing ProperlyMoi Caprice, un pseudonyme très frenchy pour un groupe danois inaperçu par chez nous. Et pourtant, nos amis du Nord ne sont pas des petits nouveaux de la scène indie. Elevé au rang de meilleur groupe danois de l’année 2007 par la critique nationale, le quatuor en est déjà à son troisième album ("The Art of Kissing Properly" a été enregistré en 2006 pour finalement débarquer chez nous en juillet 2008). Mais pourquoi Moi Caprice alors ? Eh bien, le mystère qui plane sur la question est percé dès les premières notes de "The Town and the City" : pour une fille tout simplement, what else ! Pour les beaux yeux (euh… les jolies lèvres plutôt, ça revient souvent) de sa bien-aimée, Michael Møller (songwriting / chant / clavier) aurait pu, sur un simple mot de la belle, apprendre le français, fendre la route jusqu’à Paris, bref, remuer ciel et terre, voire décrocher la lune, pour lui montrer ô combien il l’aime, sa dulcinée à l’odeur si enivrante ; reviens à la maison mon amour, je t’attendrai… et c’est comme ça tout au long du disque. Et si je me réfère au titre du second opus qui répond au triste nom de "You Can’t Say No Forever", il y a fort à penser que le thème soit récurrent. Ouep, la platitude des paroles qui sentent l’abnégation à plein nez n’est, vous l’aurez compris, certes pas la qualité majeure du combo. Heureusement, le niveau de recherche dans l’écriture n’est pas un critère absolu (c’est même plutôt accessoire) lorsque l’on écoute chanter dans la langue de Shakespeare. On aime la texture anglo-saxonne pour sa musicalité et, sur ce point, le combo ne déçoit pas. Bon, ça sonne plus mainstream qu’indie mais le plat que nous sert Moi Caprice, ne verse pas, pour autant, dans la mauvaise boustifaille de grande distribution radiophonique. En tout cas, "moi aimer beaucoup". Et puis, ça ne fait pas de mal un mets super digeste de temps en temps. Pour vous donner une idée du son de nos Danois, on pourrait le comparer – comme le disait fort pertinemment un de mes équipiers POPnews – à celui de Snow Patrol. Mais il ne faut pas attendre longtemps avant que la comparaison ne s’étiole. Alors, l’univers personnel des Danois envahit l’espace et leur pouvoir de séduction vous balade sans effort. Pourquoi résister ? Les mélodies sont imparables, la production – signée Moi Caprice – est irréprochable, et les arrangements, aériens et soignés, sont taillés sur mesure pour servir la mélancolie (si le texte est un tant soit peu larmoyant, la prestation du chanteur, elle, reste digne et vaut le coup d’être écoutée) tout en évitant de vous soûler. Faut-il le préciser, le combo exploite le registre de la douceur mais avec une si belle énergie qu’il ne suscite jamais l’ennui chez l’auditeur. En conclusion, à défaut d’être une référence d’originalité en matière de sujets abordés, "The Art of Kissing Properly" n’en demeure pas moins un fort bel objet pop (chouette packaging en plus) qui mérite qu’on s’y intéresse. Bienvenue le Danemark.

David Vertessen
The Art of Kissing Properly
The Town and the City
For Once in Your Life Try to Fight for Something You Believe in
A Supplement to Sunshine
Wish You Were Her
Stranger Than Fiction
The Reinvention of Simple Math
I Hate the Place, But I Go There to See You
Drama Queen
They’re Spies, Aren’t They ?
Down by the River

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