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DeVotchka – A Mad and Faithful Telling

DEVOTCHKA – A Mad & Faithful Telling
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DEVOTCHKA - A Mad & Faithful TellingDébarqués un peu par surprise en 2006, portés par le succès (lui aussi inattendu) de la comédie "Little Miss Sunshine", DeVotchKa fut une de mes découvertes à Rock en Seine l’an passé. Un journal américain avait même affublé le groupe du titre honorifique de "meilleur groupe inconnu du monde". Bon, on laisse le journaliste seul juge de ses paroles. Après le succès de "How It Ends" et un E.P. de reprises lui aussi remarqué, la formation de Denver a donc dû se remettre au boulot. Le résultat, c’est "A Mad & Faithful Telling", un disque court et très bien fichu. DeVotchKa navigue, comme sur son premier disque, entre pop du désert, musique tzigane et sonorités hispaniques. L’album fait voyager l’auditeur au gré de ses dix titres, parfois enivrants et entraînants, comme "Head Honcho" ou l’instrumental "Comrade Z" (qui n’est pas sans rappeler la "Mamouchka" de la Famille Addams, comparaison qui m’est venue spontanément à l’esprit), mais qui évoquent aussi souvent le malheur au travers du chant de Nick Urata, très expressif et plaintif. Le quatuor s’amuse aussi à utiliser toutes sortes d’instruments (accordéon, vibraphone, violons, tuba…) qui contribuent à façonner l’identité du groupe et qui enrichissent la palette des émotions que véhiculent les chansons. La plupart du temps, DeVotchKa joue à mélanger les atmosphères au coeur d’une même chanson ("Basso Profundo", "The Clockwise Witness", "Blessing in Disguise"), comme peut le faire Arcade Fire. La comparaison peut sembler audacieuse ou déplacée, pourtant le groupe a franchi le même cap que les Montréalais avec "Neon Bible", à savoir étoffer davantage le son sans y laisser son identité ni sa spontanéité. Alors, on pourrait leur reprocher de ne pas avoir pris beaucoup de risques avec ce disque. Pour ma part, j’évoquerais plutôt un changement dans la continuité pour ce groupe à l’identité très marquée, mais aussi parfaitement assumée au travers de ce disque d’excellente facture.

Michaël Choisi

A lire également, sur Devotchka :
la chronique de « How It Ends » (2006)
Basso Profundo
Along the Way
The Clockwise Witness
Head Honcho
Comrade Z
Transliterator
Blessing in Disguise
Undone
Strizzalo
New World

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