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Disques

The Coral – Singles Collection

THE CORAL – Singles Collection
(Sony BMG) [site]

THE CORAL - Singles CollectionPassons sur le premier disque, qui, pour les fans, n’a d’intérêt qu’en la présence du nouveau single du groupe, "Being Somebody Else", sympathique ballade estivale pour le moins classieuse, avec ses magnifiques envolées de cordes digne d’un Divine Comedy.
En ce qui concerne le second, rempli jusqu’à la gueule de démos, de prestations live et de reprises, le moins que l’on puisse dire est que le groupe de Liverpool ne se fiche pas du client. On entre de suite dans le vif du sujet avec "When All Birds Have Flown", devant originellement apparaître sur "Roots & Echoes", entraînante à souhait avec sa ligne de guitare bluesy, son refrain entêtant, son histoire de vieille dame nourrissant les pigeons et son final tonitruant… Jumeau de certaines chansons de "Nightfreak and the Sons of Becker", "The Golden Bough" est un agréable retour au psychédélisme des débuts.
Touchant récit d’une fille fuyant sa chambre d’hôtel et inspiré d’une nouvelle de J.D. Salinger, "Michael’s Song" aurait réellement mérité de figurer sur un des albums du groupe, tant son atmosphère suave et mélancolique est développée avec justesse. Cette remarque pourrait tout autant s’appliquer à la piste suivante, "Cry of the City" : arpèges cristallins, ligne de guitare aux accents champêtres, structure d’une effrayante économie pour l’époque… Délicieux mélange de soul à la sauce Stax et d’ambiance tex-mex, "Return Her to Me" devait faire partie du second album, avant que le groupe ne se rétracte, le jugeant pas assez original. Dommage. Autre curiosité, la presque dansante "Monkey to the Moon", produite par Geoff Barrow, assez proche des expérimentations du troisième album. Egalement produite par la tête pensante de Portishead, "It Was Nothing", n’est qu’une ballade correcte… vite oubliée avec la démo 8 pistes de "Cobwebs", désarmante comptine enveloppée d’un halo brumeux d’innocence. Parfait pour s’endormir en toute quiétude et rêver des Bisounours.
Le disque comporte également une jolie reprise du classique de Fred Neil, "Everybody’s Talking", auquel The Coral donne une coloration moins hippie, moins américaine, des démos de qualité technique médiocre mais plus qu’intéressantes, notamment celle de « Dreaming of You », plus grand single anglais de ces huit dernières années, à mes yeux, avec ses carillons, son petit gospel old school et son rythme R’N’B à la Motown. Comme d’habitude avec The Coral, le travail sonore est soigné et demeure à hauteur d’homme : pas de grosse cylindrée, de synthés puissants, de gros riffs ravageurs, juste d’implacables mélodies qu’on croirait sortir du cerveau de Ray Davies ou de Colin Blunstone, une envie constante d’expérimenter par touches discrètes, de laisser à chaque instrument un espace dans lequel s’exprimer, sans que les autres ne l’étouffe. Le plus paradoxal avec ce disque est qu’il prouve définitivement que The Coral est très loin d’être un groupe à singles. The Coral est un gang pop fait pour durer et tracer son sillon aussi loin que possible de tous les canons de l’époque. Qui peut en dire autant ?

Julian Flacelière

A lire également, sur The Coral :
la chronique de « Roots and Echoes » (2007)
la chronique de « Magic and Medicine » (2003)
la chronique de « The Coral » (2002)

CD1
Dreaming of You
In the Morning
Pass it On
Don’t Think You’re the First
Jacqueline
Secret Kiss
Goodbye
Shadows Fall
Liezah
Who’s Gonna Find Me ?
Bill McCai
Put the Sun Back
Something Inside of Me
Being Somedy Else

CD2
When All Birds Have Flown
The Golden Bough
Michael’s Song
Cry of the City
Everybody’s Talking (reprise)
Far From the Crowd (live)
She’s Got a Reason (live)
Return Her to Me
Monkey to the Moon
It Was Nothing
Cobwebs (demo)
Simon Diamond (demo)
Shadows Fall (instrumental)
Calendars & Clocks (demo)
Seagulls
Dreaming of You (demo)
It’s in Your Hands
Reward (live)
Bye Bye Love (live)

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