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Disques

Neal Casal – Roots & Wings

NEAL CASAL – Roots & Wings
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NEAL CASAL - Roots & WingsLe songwriter californien Neal Casal fait partie de ces artistes toujours sur la brèche, mais dont on entend paradoxalement peu parler. Il joue ainsi dans Hazy Malaze, un groupe bien différent de sa carrière solo puisque d’inspiration rock et soul 60’s, mais ces derniers temps, c’est en temps que guitariste des Cardinals de Ryan Adams que Neal Casal s’est occupé. Apparemment, il a jugé bon de se remettre au travail pour lui-même, et le fruit de ceci réside dans ces seize titres qui composent ce huitième album, « Roots & Wings ».

De racines, il est question quand on compare le son de ce dernier album avec « No Wish to Reminisce » : si ce dernier était pop presqu’à outrance, « Roots & Wings » marque un retour à l’americana telle que Neal Casal l’a travaillée sur ses précédents albums (« Anytime Tomorrow » ou « The Sun Rises Here »). Pour ainsi dire, il est difficile d’être surpris par ces seize titres, qui s’enfilent comme des perles. Le Californien écoute visiblement toujours les mêmes disques, Gram Parsons et Neil Young (acoustique) en tête, il a toujours cette faculté à écrire des chansons qui font mouche à la première écoute, et la production légère construit un petit cocon sonore bien douillet. Ceci se vérifie dès le départ, avec « The Losing End Again », et sa mélodie légère, tout en acoustique ou presque, avec une batterie qui semble plus frôlée que frappée, et toujours cette voix douce. Le mid-tempo reste le domaine de prédilection de Neal Casal, là où il est le plus à l’aise, presque trop : il ressort de ces titres un plaisir indéniable, mais aussi une certaine homogénéité qui peut s’avérer un peu décevante (« Signals Fading », « Traveling Lighter », « Chasing Her Ghost »), et l’on peut presque parier sur le moment où la slide se glissera, où les choeurs vont se faire entendre. Malgré cela, le disque comporte de beaux titres, qui ne ressortent pas forcément à la première écoute mais qu’il faut aller chercher en dressant l’oreille. La majestueuse ballade au piano « Cold Waves » est ainsi superbe, délicatement enrobée de cordes : « Turn for the Worse » qui installe une ambiance plus boisée (proche de ce qu’a pu faire Mariée Sioux sur son disque) est enthousiasmant, ou encore les très pop « Don’t Mind the Black Clouds » et « So Far Astray » (qu’on croirait sortis de « No Wish to Reminisce ») démontrent que son inspiration ne s’est pas tarie. L’americana est vraiment un domaine qui ne présente plus de difficultés pour Neal Casal, et donc si quelques titres ressortent, c’est parce que le songwriter s’est éloigné sur ces morceaux d’une certaine forme de « facilité », pour laisser libre cours à quelques changements d’ambiance bienvenus (tout est relatif, vous ne trouverez pas la moindre touche synthétique par exemple). Sans grande surprise, car il écrit réellement très bien, le disque est très agréable, mais avec quelques pistes en moins, il aurait aussi été plus percutant et entièrement convaincant. Neal Casal l’a en lui, le disque d’americana parfait, il lui faut juste fournir encore un petit effort.

Mickaël Choisi

A lire également, sur Neal Casal :
la chronique de « No Wish to Reminisce » (2006)
l’interview (2006)

The Losing End Again
Back to Haunt You
Signals Fading
Traveling Lighter
Tomorrow’s Sky
So Far Astray
Hereby the Sea
The Cold And The Darkness
A Year and a Day
Cold Waves
Turn For the Worse
Superhighway
Keep the Peace
Don’t Mind the Black Clouds
Pray Me Home
Chasing Her Ghost

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