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Concerts

She Keeps Bees, Weave, King Charles – Paris, la Flèche d’Or, 28/01/2010

SHE KEEPS BEES, WEAVE, KING CHARLES – Paris, La Flèche D’Or, 28/01/2010

Bon, je ne devais pas y aller mais voilà, après avoir découvert « Nests » l’an dernier, j’adore She Keeps Bees, duo de Brooklyn ; alors, 1H30 de bouchon, une arrivée tardive dans la salle où le duo doit jouer en toute première partie et – soulagement – ils n’ont pas commencé !

Andy LaPlant & Jessica Larrabee montent simplement sur scène et s’installent, l’un derrière sa batterie sommaire, l’autre devant le micro, la guitare en mains. Le duo jouera les chansons de « Nests » avec ce son de guitare assez rugueux et ce jeu de batterie basique mais diablement adapté. La voix de Jessica Larrabee est tout aussi impressionnante en live mais ce qui surprend c’est que, si les chansons du duo revêtent sur disque une certaine gravité, la jeune femme s’amuse beaucoup sur scène (et nous aussi de fait) : quelques notes du « Andy » des Rita Mitsouko lorsqu’elle présente son compagnon (qui l’observe, amusé), une bataille rangée contre son micro qui se débine, ou contre un pull envahissant (qu’elle finira par enlever). Mais voilà, elle est aussi capable de chanter a capella (enfin, il y a la batterie tout de même) le « Ribbon » qui démarre leur album. Bref, depuis ce concert – hélas un peu court -, j’aime encore plus She Keeps Bees…

Puis vient sur scène le groupe au look le plus excentrique que j’aie eu la chance de voir : Weave cultive l’autodérision avec une haute dose de trashitude et lorsque le rideau de la Flèche d’Or s’ouvre sur eux, c’est le choc… un choc qui éclipse pendant un morceau ou deux la musique… elle même assez originale.

Weave jouent une sorte de white funk inspiré de plein de choses : le guitariste joue d’une Stratocaster rose (assortie à ses chaussettes) à la manière de Shadows passés à la moulinette punk, les voix se répondent par onomatopées, le synthé accentue le côté new/cold wave, le batteur (qui joue debout et a recouvert son instrument d’une peau de zèbre) joue de manière syncopée et rappelle une variet’ eighties. On se croit un peu dans un sketch des Inconnus mais étonnemment, cette drôle de mayonnaise commence à prendre et le public se met à danser sur ces chansons kitscho-disco-punks. Le groupe qui arbore une certaine nonchalance sur scène a même droit à un rappel, au terme d’une prestation finalement assez intéressante.

C’est au tour de la tête d’affiche de monter sur scène : gros aplats solennels de synthés, musiciens hyper lookés, le roi daigne faire son apparition en veste de fourrure et choucroute rasta sur la tête. Je dois avouer que cette introduction hyper prétentieuse m’a refroidi : ce King Charles autoproclamé entame alors des morceaux plus efficaces que renversants penché sur sa guitare et son micro ; derrière, un Bez d’opérette – moustache et lunettes épaisses – tente de se trémousser sur la scène exigüe. Bon, il est vrai que le public, un peu plus dense qu’en début de soirée, semble y trouver son compte. Moi, je trouve ça plutôt démago… la référence, dans ce style de show, c’est plutôt Prince… mais on en est très loin. Je pars après quatre morceaux. Sans regrets.

 

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