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The Divine Comedy – BANG Goes the Knighthood

THE DIVINE COMEDY – BANG Goes The Knighthood
(Divine Comedy Records / PIAS) [site] – acheter ce disque

THE DIVINE COMEDY - BANG Goes The KnighthoodDepuis l’inspiré « Regeneration », au rythme qui lui convient et qui est finalement celui qu’on lui souhaite, Neil Hannon ne cesse de donner régulièrement d’excellentes nouvelles de sa muse, variant les styles, de l’indie-rock (« Regeneration ») au lyrisme littéraire (« Victory for the Comic Muse ») en passant par la chronique intimiste et classieuse (« Absent Friends »). « BANG Goes the Knighthood » enfonce le clou en ramenant sur le devant de la scène le crooner facétieux qui surjoue l’englishman (à la fois acteur et spectateur sur le recto-verso de la pochette), avec ses chroniques sociologiques bien senties (« The Complete Banker ») et ses facéties vocales (« Can You Stand Upon One Leg », qui se rebaptise elle-même en : peux-tu tenir la note une durée stupidement longue ? La réponse est évidemment : oui). On pouvait craindre un instant le retour de l’emphase qui avait plombé certaines de ses (déjà anciennes) productions antérieures, mais la fin de siècle dernier est bien enterrée, et la souplesse, la variété des tons et la finesse des accompagnements font de ce dixième album un cru pétillant, léger et enivrant. Certes, il n’y a pas peut-être pas de ces grandes chansons marquantes qui avaient illuminé les précédents opus, pas de ces « Our Mutual Friend » ou « A Lady of a Certain Age » qui semblaient viser directement la postérité, mais, dès le morceau d’ouverture, un « Down in the Street Below », tout en délicates progressions et variations atmosphériques, la maîtrise est évidente et ne se dément pas. Le disque semble d’ailleurs jouer sur la mémoire affective des fans du groupe, créant nombre de compositions en écho thématique à d’illustres prédécesseurs, « At the Indie Disco » démarquant sur un mode doucement nostalgique « Europop », l’entraînant « Neapolitan Girl » dépassant « The Frog Princess » sur son terrain, « Have You Ever Been in Love » retrouvant l’inspiration lyrique (plus Legrand que Gershwin) de « A Woman of the World ». Mais loin d’être seulement un exercice de style flamboyant réactualisant tous les possibles de son talent, « BANG Goes the Knighthood » témoigne d’un insolent appétit de vivre chez Neil Hannon, démentant par le son une image toujours plus ascétique. « The Lost Art of Conversation », avec ses entrechats rythmiques, « Island Life » en duo primesautier partagé avec Cathy Davey, « I Like », pop-song la plus évidente et solaire à ce jour de l’Irlandais témoignent, entre autres, d’une liberté joueuse et souveraine qui ravit, et qui ravira outre mesure, au-delà des quelques curiosités, parfois plaisantes, que constituent les reprises de tubes in french présentes sur le Cd bonus à destination d’un public français toujours aussi fidèle.

David Larre

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A lire également, sur The Divine Comedy :
l’interview (2006)
la chronique de « Victory For the Comic Muse » (2006)
la chronique de « Regeneration » (2001)
la chronique de « A Secret History » (1999)

CD1
Down in the Street Below
The Complete Banker
Neapolitan Girl
Bang Goes the Knighthood
At the Indie Disco
Have You Ever Been in Love
Assume the Perpendicular
The Lost Art of Conversation
Island Life
When a Man Cries
Can You Stand Upon One Leg
I Like

CD2 (bonus)
Amsterdam
L’Amour est bleu
Poupée de cire poupée de son
Les Playboys
The Songs that We Sing
Les Copains d’abord
Anita Pettersen
Joe le taxi
Je changerais d’avis

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