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Concerts

Isobel Campbell & Mark Lanegan – Stockholm, Salle Strand, 12 février 2011

ISOBEL CAMPBELL & MARK LANEGAN – Stockholm, Salle Strand, 12 Février 2011

C’est bien le fantasme de voir Isobel Campbell sur scène qui nous conduit à Strand ce samedi soir (impossible de me souvenir de l’avoir vue ou non avec Belle & Sebastian). La salle est remplie comme un oeuf d’une assistance mixte : entre usual popeux et t-shirts Kyuss de circonstance.
Si nous avons snobé les albums du duo par manque de curiosité, nous sommes en tout cas frais et dispos pour ce concert et nos oreilles sont vierges d’idées pré-conçues.
Sur scène, le duo est entouré de deux guitaristes dont l’un lâchera ponctuellement son instrument pour la contrebasse. Isobel a son violoncelle près d’elle, Mark son carnet de chant.
Côté chiffon, la Belle est tout en natte latérale, négligé travaillé, la Bête, en  »man in black » option country, tatouages et cheveux sales de rigueur.

Bref, la belle est bien jolie mais ça ne suffit pas à faire un bon concert et le set ne décolle pas vraiment : ils alternent des chansons plutôt convenues, malgré un bel accord de voix. La voix céleste d’Isobel, intacte dans son charme adolescent, contraste idéalement avec celle de Mark, rocailleuse à souhait. Le tout fait bien souvent penser à du Johnny Cash down-tempo chanté par Tom Waits, avec des paroles naïves et des choeurs empruntant aux vieux eps de Belle & Sebastian. Si le registre blues-country-folk est un peu lassant et le jeu de scène proche de zero, le set, interminable, s’éclaire pendant de brefs instants pendant lesquels Mark, s’éloignant du rôle finalement attendu, chante de magnifiques comptines nocturnes épurées, façon  »La Nuit du chasseur ». Il se révèle alors, à ces rares occasions, tout a fait simple et touchant.

Si le public est conquis et applaudit bruyamment, sur scène en revanche, on s’ennuie ferme et parfois de manière ostensible : Isobel s’assoit en se prenant la tête dans les mains et, pour achever le tout, les stars ne gratifieront même pas le public d’un simple merci. Le duo s’en va après les deux rappels prévus et l’un des guitaristes avertit le public, avant de quitter la scène, que  »Mr Mark Lanegan signera des disques au stand de merchandising ». Tout est dit, la messe est finie, on s’abstiendra, merci.

Guillaume Delcourt avec l’aide précieuse de Johanna D.

A lire également, sur Isobel Campbell & Mark Lanegan :
la chronique de « Ballad of the Broken Seas » (2006)

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