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First Aid Kit – The Lion’s Roar

First Aid Kit - The Lion's Roar

Deux années presque jour pour jour séparent ce second album de First Aid Kit du premier. Les deux jeunes soeurs suédoises avaient alors séduit par une folk épurée comme seule la Scandinavie sait nous l’offrir. Avec un style déjà très affirmé, que pouvait-on donc attendre du duo, sinon un revirement ? À vrai dire, il s’agit là d’un rugissement de lion qui n’en est pas vraiment un : à la folk traditionnelle des débuts se substitue un mélange un peu plus pop, qui se ressent jusque dans le mixage. Les voix et les instruments, moins bruts, imposent une nostalgie qui succède à la fébrilité d’autrefois. 

En choisissant l’armature de la pop standard, First Aid Kit gagne en efficacité de ce qu’il perd en identité (« The Lion’s Roar », « Blue »). Ceux qui ont écouté (sérieusement) l’album ont probablement encore en mémoire certaines des mélodies et intonations si caractéristiques du groupe. La voix et la guitare, qui étaient pourtant les plus mis en avant, viennent ici plutôt soutenir des morceaux beaucoup plus amples (« Dance To Another Tune”, avec sa voix perchée au dessus des instruments à corde), en raison d’une plus grande mise en valeur du synthétiseur .Tout ici est affaire de nuances, de relectures : la sensation de déjà-entendu  (la similitude entre « King of The World” et « Sailor Song”, ce hautbois sur « I Met Up With a King” et « In the Hearts of Men”) succède à la redécouverte agréable d’un groupe qui s’est plutôt fait discret ces dernières années. « The Lion’s Roar » a pourtant réussi son pari : une pop plus élégante, raffinée, comme les robes portées pas nos consoeurs sur la pochette. Mais était-ce bien nécessaire ? 

Mis en perspective de son aîné, « The Lion’s Roar » conserve, un peu trop peut-être, ce qui a fait le charme de First Aid Kit. Avec plus de recul, l’album annonce davantage la transition attendue qu’un réel bouleversement des idées (la timide surf guitar sur « Emmylou”). La collaboration avec Conor Oberst, leader de Bright Eyes, sur le morceau final (« King of The World”) casse avec l’image du duo solitaire d’antan. Ça n’est déjà pas si mal.

 

The Lion’s Roar

Emmylou

In the Hearts of Men

Blue

This Old Routine

To a Poet

I Found a Way

Dance to Another Tune

New Year’s Eve

King of the World

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