Loading...
Concerts

Damien Jurado, le Saint-Ex (Bordeaux) le 15/03/2012

Il m’aura fallu du temps pour écrire ce compte-rendu. Du temps pour évacuer ma déception, proportionnelle à mon attente de ce qui aurait dû être une soirée magnifique, mais qui a été gâchée en bonne partie.

Je ne peux pas vraiment me prononcer sur les deux premiers groupes de la soirée, ni Queen of the Meadow (j’apprécie le bon goût du nom, et note tout de même un joli brin de voix, proche de celui d’Emily Jane White) , ni Charlie Plane, que j’aurai certainement le plaisir de revoir en live. Puis, aux alentours de minuit, c’est au tour de Damien Jurado de monter sur scène.

Damien Jurado

Je l’avais aperçu avant. Assez peu souriant, les yeux bien noirs, et pourtant, le musicien a montré des trésors de patience pendant le concert. Tout a pourtant bien commencé, avec un groupe au complet pour aider Damien Jurado à reproduire sa musique aussi fidèlement que possible. « Nothing Is the News » ouvre le set, et c’est absolument parfait. Les chansons s’enchaînent et c’est très bien, il n’y a rien à redire, je suis au premier rang avec des amis et on ne bouge pas, on est scotchés. C’est beau. Mais la laideur arrive à grands pas. Une, puis deux jeunes femmes, visiblement assez éméchées, commencent à faire leur one-woman show. Déplaisant (insultes, invectives à Damien Jurado « play some real music », qui est resté calme et était assez désappointé). Le mauvais sketch dure deux-trois minutes, et reprend. Un spectateur se dit qu’il doit se lancer, et se lance dans une argumentation plutôt foireuse sur l’air de « c’était mieux avant », sous-entendu sans groupe pour l’accompagner. Damien Jurado tente de lui expliquer, et les (trop rares) spectateurs qui ont fait le déplacement pour lui n’ont cure des états d’âme de ce jeune homme. Tout le monde essaie de lui faire comprendre gentiment que la fin du concert serait un moment plus approprié pour exposer ses griefs au songwriter, mais il faut attendre qu’il accepte de cesser de geindre pour avoir la fin du concert. Forcément un peu expédiée, forcément plombée. Vraiment, l’auteur de titres aussi merveilleux (et interprétés ce soir-là) que « Working Titles » ou « Museum of Flight » (pour en rester à « Maraqopa ») méritait mieux, au moins du respect, au même titre que les spectateurs. Une soirée gâchée…

Damien Jurado

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *