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MGMT – MGMT

MGMT - MGMT

En 2007, beaucoup ont vu en « Oracular Spectacular » une immense révélation, une machine à tubes (« Time to Pretend », « Kids », « Electric Feel »…) que l’on aime écouter et réécouter même 7 ans après sa sortie. Le deuxième album du groupe, « Congratulations« , poussait encore plus loin l’exploration d’une électro tourmentée et planante avec des mélodies pleines de volumes dont on ne voyait parfois pas le sens ni le bout. Après deux phénomènes pareils on attendait de voir ce que le duo allait bien nous pondre de nouveau pour faire chavirer nos esgourdes. Les deux compères ont répondu à nos attentes en nous offrant un nouveau voyage tout en couleurs à travers un troisième opus qui nous laisse encore plus perplexe que les précédents à la première écoute. Comme un joli pied de nez à ceux qui tenteraient encore de les passer au spectre de l’analyse. Vous pensez avoir compris MGMT ? N’en soyez pas si certains. Ce petit dernier aura vite fait de faire basculer vos certitudes.

Dès la sortie les avis sont partagés mais personne ne reste indifférent. On les comprend.
Ce disque ne s’écoute pas qu’une fois, bien au contraire. On dit parfois que la musique est la meilleure quand elle fait mal à écouter les premières fois. Il semblerait que MGMT en soit une bonne illustration : des mélodies multi-couches qui partent dans tous les sens dans une harmonie assez folle ; des voix vibrantes et envoûtantes – tout y est pour nous fasciner.
L’album s’ouvre sur « Alien Days« , l’un des premiers titres révélés au public avant la sortie du disque avec « Your Life is a Lie », étrangement les moins représentatifs de l’album – une autre farce pour brouiller les pistes ? Ces deux titres ressemblent aux MGMT des albums précédents, on est pas encore trop perdus et on les comprend plus vite. Pour les autres il faut tout reprendre à zéro.
Il est difficile de parler d’un titre en particulier, le duo cherche clairement à ce qu’aucun titre ne brille plus qu’un autre. L’usine à tubes, c’est bel et bien fini. On remarque quand même « Introspection », délicieusement psychédélique, qui nous rappelle les meilleurs titres de Tame Impala.

Avec cette dernière fournée de titres, Ben Goldwasser et Andrew VanWyngarden ont vu grand, on ressort de l’écoute un chouïa chamboulé mais impressionné. Une telle complexité dans les morceaux est un véritable tour de force et on ne peut que reconnaitre l’audace du duo. Nos oreilles sont fatiguées, heureuses et rassasiées après ce long et fascinant voyage que nous ont offert ces deux brillants musiciens.

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