Loading...
Disques

Mensch – Tarifa

Mensch - Tarifa

Il y a cette ligne de basse, dès le début qui prend au coeur, qui cogne fort. Mensch est de retour, et ça fait un bien fou. Trois ans après un premier album extrêmement compact, dense et noir, il fallait faire au moins aussi bien, et dès le début on retrouve un univers familier, dont les détails ont pourtant évolué. Si le noir prédominait sur le premier album, il y a ici une atmosphère un peu moins pesante, des guitares un peu plus scintillantes, des claviers plus présents.

 

A l’époque du premier disque, il y avait un mantra chez Mensch “Dance or die”. Si la phrase se fait encore entendre sur un titre (on vous laisse chercher lequel), elle prend un sens un peu différent. Si les mélodies sont toujours bâties sur une implacable rythmique (boîte à rythmes / basse de Carine), il y a un caractère moins anxiogène de l’ensemble, qui se dévoile dès l’excellent “Saudade” (chanson bien nommée à la mélancolie suggérée) et prend forme dès “Cosmopolitain”. Premier titre en français pour le duo, il amène un peu de légèreté dans la musique de Mensch, qui n’en perd pas pour autant son goût pour les titres tendus (“Push Me Away”, “The Greatest Escape”). La frénésie du titre “Tarifa” entretient la flamme de l’album, avec une énergie contagieuse mais aussi une synthèse réussie entre cold-wave, post-punk et caractère pop. Sur l’album, en effet, les refrains ne manquent pas, et le duo se distingue par l’ambition de ces chansons construites d’électricité pure, idéales pour danser (“Tarifa”, “After Love”, “More Is More”) mais en laissant ce qu’il faut de lumière pour se laisser aller en toute sérénité. Compact (8 titres), “Tarifa” est un disque de temps forts, qui (ré)affirme le talent de Mensch.

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *