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Concerts

Ala.Ni, Chassol au Rocher de Palmer, Cenon, le 26/11/2015

Le changement est salutaire pour cette nouvelle venue de Chassol en terres bordelaises : quand il s’était retrouvé en face d’une audience plus que clairsemée en 2013, voici une salle remplie dès le départ, avec presque la totalité des 650 sièges occupée.

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La première partie est confiée à Ala.Ni, jeune femme dont je ne sais rien ou presque. Son premier album est toutefois récent, après une série de 4 EP, mais c’est au cours de ces 40 minutes qu’elle s’est vraiment fait un nom dans le public. Elle a en effet livré une prestation épatante, entre soul, jazz et un peu de folk, le tout uni par une énergie et une spontanéité qui faisaient très plaisir à voir. En effet, à la sobriété instrumentale (un guitariste, une harpiste) répond cette jeune femme souriante, à la voix chaude mais qu’elle maîtrise à la perfection pour ne pas tomber dans la démonstration vaine. Avec son micro rétro à souhait, on pourrait presque croire à une Ella Fitzgerald jeune (toutes proportions gardées), mais elle n’oublie jamais le public, remercie les enfants de la classe qu’elle a rencontrée dans l’après-midi, les encourage gentiment (“Never give up on your dreams”) et quand elle laisse la salle à la fin de son set, son sourire a contaminé tout le monde.

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L’écran se déploie pour la suite, et quand arrive Chassol avec son batteur (Lawrence Clais, absolument formidable), on sent un petit trépignement dans la salle. Quelques mots du musicien plus tard, il est derrière son piano quand les images commencent à défiler. Il s’agit cette fois de “Big Sun”, et donc c’est la Martinique qui est à l’honneur : à la foule colorée de “Indiamore” répondent les paysages ensoleillés, la verdure, cette faune mais aussi cette flore uniques. Mais c’est par les personnages que s’incarne le film : hauts en couleurs, toujours saisis avec beaucoup de tendresse par le musicien, ils constituent le fil conducteur du voyage proposé.

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La musique de Chassol vient alors accompagner ce voyage, sans jamais se mettre trop en avant. Complice de la partie vidéo, d’une inventivité une fois de plus remarquable, et portée par un duo de musiciens qui osent tout sans jamais faire la note de trop, la bande-son propose son lot de montées d’adrénaline, de touches un peu expérimentales ou alors de reflets presque jazz. Il y a de la vie, de la créativité et de la virtuosité, mais l’ensemble est hyper entraînant, parfois drôle (le monsieur qui siffle, Madame Etienne Lise), toujours vivant. De ce film qui n’en est pas un, de cette bande-son qui est plus que cela, on ressort plein d’allégresse, plein de belles images et de sons merveilleux. Chassol, en toute humilité, a su entraîner le temps d’un concert tout le monde sur la route du soleil, et c’était sacrément beau.

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