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Disques

Le SuperHomard – Maple Key

Le SuperHomard - Maple Key

Georges Lautner est-il populaire au Japon ? La réponse est naturellement oui.
Christophe Vaillant, le cerveau du disque, le démontre ici avec brio.
Pour les gentlemen puceaux en la matière, le SuperHomard tire son nom de l’extrêmement pop et cultissime « Ne Nous Fâchons Pas » du réalisateur sus-cité.

Royaume des septièmes majeures, accords de plage par excellence. Quand la félicité devient subaquatique : prévoyez couvre-chefs et crèmes solaires. Cette lumineuse pop iodée vous transportera dans l’éternel été.

Intro conquérante : le SuperHomard nous embarque immédiatement dans son odyssée courte mais palpitante. Aux confins des années 60 et 90, ce brillant instrumental déploie toute sa finesse. If 6 was 9. Ce type de pop raffinée traverse les âges avec grâce. Saut quantique de trois décennies. Nous y sommes : luxe, calme et réverbération.

« Maple Key » : morceau-titre tubesque, interprétée par Pandora Burgess et sa voix sucrée (que l’on retrouve avec bonheur sur la moitié du mini LP).

« On a Sofa » : très beau titre planant, on est bien installés sur ce canapé, les invitées sont belles et spirituelles. « A quelle heure est le dernier train ? » Aucune envie de quitter cette fête idéale, qu’elle puisse durer 1000 ans !

 

« Bituminized » : arpèges folk amphétaminés : encore un super instru du SuperLobster. Ce final psyché à souhait ravira les fans de François de RoubAir.

« Dry Salt In Our Hair » : Stereolab meets Saint Etienne, sans conteste : jeux sans frontières.
Laetitia Sadier ou Sarah Cracknell ? Irrésolu, à jamais. Le titre le plus physique du recueil, impatient de l’entendre en live.

« On a Sofa (Part 2) » : sauvés, il y a prolongations ! L’accueillant sofa mentionné plus haut nous fait revivre les mid-90’s, époque bénie où l’on embrassait des inconnu(e)s sous prétexte d’aimer la même musique. The Agony & the Ecstasy.

« Mister Corn » : superbe chanson, très bien construite. Les couplets remplissent leur fonction narrative, le refrain filtre une mélancolie jouissive, la coda sent le rétroptimisme : meilleur moment du disque ?

« From My Window » : une élégante conclusion à ce bel octologue. La vue est dégagée et l’ombre tutélaire du mage Sean O’Hagan ne se dément pas.

La regrettée Trish Keenan, chanteuse du groupe Broadcast (nous en étions tous éperdument amoureux), vient régulièrement hanter «Maple Key»
Comme son nom l’indique, l’album tourbillonne et les chansons vous tombent dessus grâce à leur évidence mélodique.

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