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Sur la platine de Rémi Parson

Discret mais indispensable représentant d’une forme de new wave chantée en français, Rémi Parson n’est pas encore assez reconnu, mais espérons que son troisième album, “Pour un empire”, qui vient de sortir sur le label lyonnais Isolaa Records, lui permette de prendre un peu la lumière. De lumière, ses mélodies n’en manquent jamais, même si elle se cache souvent sous une mélancolie de claviers, des rythmiques parfois tendues et une voix blanche, qui viennent se mêler avec bonheur à une écriture qui a une ampleur toute pop.

Il nous partage dix titres qui tournent souvent sur sa platine, qui oscillent entre pop, new wave et sommets indie : cela lui va fort bien.


Pascal Comelade – Boléro cubiste

« Tout est dit dans le titre, une suée anguleuse. Une mélodie résolue, fugace comme une émotion. »


The Bats – Give in to the Sands

« C’est un peu only happy when it rains comme truc, mais la musique triste c’est ma fixette. Mon feelgood, c’est cette mélancolie qui t’envahit, sans que tu puisses vraiment l’expliquer. Surtout quand tu sais que c’est fait avec une sincérité, une vérité absolue. Bouleversant. »


Mogwai – Two Rights Make One Wrong

« Entre ici, Mogwai. Dans mon panthéon personnel, il y a une place pour eux. Je me fais vieux et je caresse peut-être le temps, pas vraiment béni, de mon adolescence tardive, mais je redécouvre régulièrement ces vastes plaines de spleen et de colère, avec un plaisir immense. »


The Chameleons – Second Skin

« Groupe incroyable. Renfrogné, mais avec du panache. Sévère mais juste. Je n’ai pas eu tellement de moments “je m’y crois, je chante dans le Vivel Dop” dans ma vie, mais quand je mate leur live au Camden Palace, je pars dans une session air bass incontrôlable. »


Requin Chagrin – Bye Bye Baby

« C’est mon amie, Marion (Brunetto). Et cette chanson est rentrée dans mon top immédiatement. Limpide et rêveuse. Avec tout ce mystère, ces petits riens qui font les grands tubes. »


The Radio Dept. – Never Follow Suit

« Des éléments de tous les styles que j’aime, et la magie opère. C’est aussi simple que ça. Cette chanson me colle à la peau depuis sa sortie, j’en ai parcouru des kilomètres avec cet hymne calé bien au fond des oreilles. »


The Cure – Plainsong

« Que dire qui soit très nouveau ou très malin ? Probablement rien. C’est une sorte de forteresse infinie dans laquelle j’aime me réfugier. Et une influence majeure, que j’assume très volontiers. »


Choir Boy – Leave Me Be

« Parmi les chansons récentes (parce qu’en général, j’ai plutôt l’œil dans le rétro), cette perle. Instant geekerie : j’apprécie ces arpèges de Casio CZ 5000 – un synthé que j’espionne sur Le Bon Coin depuis des lustres –, ces lignes claires, et cette voix ampoulée. De l’indie-glam-synth-pop, ou un truc comme ça, avec des gros bouts de DIY et de Sarah Records. »


Soma Holiday – Too Many People

« Je ne connaissais que Shake Your Molecule, la face A de cet unique single par un ancien de Marie et Les Garçons et une chanteuse américaine. Et un jour, l’année dernière, j’ai eu la joie de le trouver dans les bacs d’une petite boutique en lisière de Paris où j’aime bien aller traîner plutôt que de travailler. Cette vignette minimale fait son effet expresso. Ça me remet les idées en place et me donne des fourmis dans les doigts. »


The Durutti Column – Messidor

« Écrire quoi que ce soit ici, c’est dérisoire. Je vais dire magnifique, blabla. Débilos. J’aime ce mec pour sa liberté. Jouant seul, je crois que ça me donne du courage, de l’imaginer à l’époque avec sa guitare, comme un grand, coincé entre trois groupes de postpunk furibards. »


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