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Concerts

Baptiste W. Hamon, Blonde Vénus (Bordeaux) le 28 avril 2022

Le Français Baptiste W. Hamon était à Bordeaux pour lancer la tournée consacrée à son nouveau disque fraîchement sorti, ”Jusqu’à la lumière”. Dans une formation plus électrifiée que sur disque, le musicien a (une fois de plus) convaincu !

Rendez-vous est donc pris en ce dernier jeudi d’avril pour écouter Baptiste W. Hamon sous le chapiteau de Blonde Venus, où fauteuils et canapés attendent un public qu’on aurait rêvé plus nombreux tant la discographie du Français mérite la reconnaissance, car singulière et toujours constante dans sa qualité.

Mais avant de se pencher sur sa prestation, quelques mots du duo bordelais Red Oak, qui assurait sa première partie avec sa country-folk ancestrale. Un micro, une guitare et un violon, parfois une mandoline : la simplicité est de mise mais cela fonctionne très bien. Outre une alchimie des plus touchantes – disons-le : ils sont adorables -, il y a de belles chansons, qui tirent pleinement partie de l’harmonie des voix, de mélodies fort bien trouvées, que l’on croirait tirées de duos féminin/masculin iconiques (June Carter/Johnny Cash, parmi d’autres). Deux reprises bien choisies (de Mandoline Orange et The Raconteurs), et c’est emballé. On l’est aussi.

Baptiste W. Hamon monte sur scène avec ses musiciens après un très court changement de plateau. A sa droite, Baptiste Dosdat à la guitare et aux claviers, Vincent Pedretti à la batterie et Nils Sørensen à la basse. Un quatuor plus électrique que ce que l’on entend sur le dernier disque, mais bien qu’on ne soit qu’au début de la tournée, tout est est déjà parfaitement en place. Il y a tout ce qu’il faut : la belle voix de Baptiste, une section rythmique à la présence impeccable, et une setlist qui explore toute la discographie, avec un début largement consacré à “Jusqu’à la lumière”, distillant ces histoires de cœurs brisés, d’amitiés qui requinquent, de maladresses qui blessent plus ou moins. 

“Les Gens trompés”, “Dorothée” ou “Je m’abandonne à toi” touchent ainsi en plein cœur, dans des versions plus étoffées, plus électriques aussi que sur disque. On sent les quatre musiciens contents d’évoluer ensemble et de donner corps à ces nouvelles chansons, auxquelles vont s’ajouter des titres plus anciens. “Peut-être que nous serions heureux” (en solo) ou “Van Zandt” (le déclencheur de tout pour le Français) côtoient ainsi des morceaux issus de “Soleil, soleil bleu” (dont l’ardent “Bloody Mary” et le titre éponyme). Baptiste W. Hamon se met parfois à l’harmonica, alterne entre un peu d’électrique et de l’acoustique, en gardant toujours sa bonne humeur, n’hésitant pas à nous raconter parfois la petite histoire derrière la belle chanson. En rappel, le songwriter made in France nous gratifie d’un enjoué “Boire un coup” avant de finir sur une version de “Josephine” qui fouette les sangs, et nous laisse ravis de cette nouvelle rencontre avec ce sacré numéro qu’est Baptiste W. Hamon, définitivement unique par chez nous. 

Merci à William et l’équipe de Blonde Venus.
Photos : Thierry Pavic pour Muzzart, merci à lui
.

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