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25 ansDisques

Herman Dune – The Portable Herman Dune Vol.2

Six mois après le premier volet, Herman Dune nous présente le deuxième volume de sa trilogie “The Portable Herman Dune”, une anthologie acoustique et dénudée de morceaux piochés dans la pléthorique discographie du groupe.

Si POPnews fête cette année ses 25 ans (on va vous en reparler…), Herman Dune arbore fièrement ses 23 printemps et, si le groupe a connu quelques changements au fil du temps, il affiche toujours une belle santé. Reprenons rapidement pour les tête-en-l’air. A ses débuts en 2000, la formation se compose de trois compères : André et David-Ivar Herman Düne (le tréma disparaîtra plus tard), accompagnés de Neman. Avec leur folk fortement imprégnée de Velvet Underground, de Silver Jews et de Bob Dylan, ils deviennent dès leur premier album, le très remarqué “Turn Off The Light”, les hérauts français (avec une touche de Suède et de Maroc) de l’antifolk. Pendant plusieurs années, ils parcourent les routes du monde pour délivrer à un public de plus en plus nombreux leurs irrésistibles chansons un peu bancales, tirées d’albums à la régularité remarquable. Face à ce succès, André préfère prendre le maquis et œuvrer dans une radicalité DIY mais fructueuse, tandis que Neman devient “Cosmic” en se lançant dans l’aventure Zombie Zombie avec Etienne Jaumet (The Married Monk). David-Ivar devient alors, par la force des choses, le seul maître à bord du navire Herman Dune et s’installe en Californie.
L’idée de reprendre le plus simplement possible 39 chansons choisies dans plus de 20 ans de carrière est née de la pandémie. Lors des confinements, David-Ivar donne rendez-vous à ses fans pour des concerts en ligne, live depuis sa cuisine. « J’ai retrouvé mes paroles et ma voix, explique notre barbu préféré. Piocher dans mon propre répertoire était comme découvrir ces titres pour la première fois. Certains avaient gagné en force et en signification, j’ai donc pensé à les enregistrer pour un album. »

Peu de surprises pour les connaisseurs du groupe et de la carrière solo de Yaya. David-Ivar a pioché dans toute la discographie « officielle » du groupe, de l’inaugural “Turn Off the Light” au plus récent “Santa Cruz Gold”. Les fans pourront douter de l’utilité d’interpréter « à l’os » des titres qui, sur disque ou en live, pouvaient déjà apparaître assez dépouillés. Et pourtant, ces chansons réduites à leur squelette mettent en lumière les qualités mélodiques d’Herman Dune (en solo ou en groupe) et cette facilité à composer des petites pépites avec trois accords et une voix habitée. Une voix accompagnée parfois par celles de Mayon, sa compagne, Julie Doiron, Kimya Dawson et Jolie Holland. On retrouve cette dernière au violon sur l’introductif “My Home Is Nowhere Without you”, encore plus émouvante dans cette version très « calexicoienne ».
Armé de sa mandoline ou de sa guitare, David-Ivar parvient à donner une nouvelle force à ses chansons, comme jouées juste pour nous, sans pudeur. Le plaisir est intact en tout cas en redécouvrant des petites vieilleries (“You’re So Far from Me”, “By The Door of the Temple”), des escapades solo (“Time of Glory”, “Sheer Wonder Baby”, “Song for the Family”) ou le hit en puissance “This Would Never Happen”. « Je ne sais pas si ces chansons sont des classiques, mais elles le sont pour moi », écrit David-Ivar. Pour nous aussi, depuis plus de 20 ans.


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