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Avec Heavenly, c’est bientôt le paradis à Paris

Alors que Sarah records a cessé ses activités il y a près de trente ans, quelques anciennes signatures du label culte de Bristol ont réapparu sur scène ce printemps. Après St. Christopher à Paris ou Blueboy à Cologne ces dernières semaines, et en attendant The Orchids au Paris Popfest en septembre (on aura le temps d’y revenir), c’est au tour de Heavenly et 14 Iced Bears de venir nous faire un petit coucou, le 18 mai au Point Ephémère (Paris Xe).
Si on les associe souvent à Sarah records, les seconds n’y ont en fait sorti qu’un seul single (“Come Get Me” en 1988), le reste étant publié sur des labels encore plus confidentiels. Entre jangle pop, rock garage et shoegaze, leur œuvre à la lisière de l’amateurisme – compilée comme il se doit par Cherry Red, en 2013, les albums ayant été réédités plus récemment chez Optic Nerve – garde un petit charme qu’on espère retrouver sur scène.
Tout aussi indie dans l’esprit, mais sans doute plus consistant dans l’écriture et l’interprétation, Heavenly est pour sa part apparu en 1989, né sur les cendres des délicieux Talulah Gosh. Mené par Amelia Fletcher, le groupe a sorti une demi-douzaine de singles et quatre albums, pour la plupart chez Sarah, s’acoquinant à l’occasion avec Calvin Johnson et son label K records basé à Olympia (Etat de Washington). Le suicide en 1996 de Mathew Fletcher, batteur du groupe et frère de la chanteuse, mettra un terme tragique à l’aventure même si les membres de Heavenly, notamment Amelia et Rob Pursey, lanceront d’autres formations (Marine Research, The Catenary Wires ou plus récemment Swansea Sound avec Hue Williams, ex-Pooh Sticks, vus au Popfest l’an dernier).
Un peu plus déliée que celle de Talula Gosh, leur pop espiègle, qualifiée abusivement de twee (“cucul”, “gentillette”…) et parfois teintée d’une légère mélancolie, sachant à l’occasion user à bon escient de guitares un peu noisy et d’un rythme plus soutenu (“Atta Girl”, “Sort of Mine”), a conservé toute sa fraîcheur, ses mélodies aussi enchanteresses qu’au premier jour. Leur retour à Paris trente ans après un concert au… Gibus, dans le cadre d’une mini-tournée (mais mondiale !), sera un petit événement.
Cerise sur le gâteau, c’est The Gentle Spring, duo formé de l’ex-Field Mice Michael Hiscock et d’Emilie Guillaumot (accompagnés sur scène par Jérémie Orsel, de Dorian Pimpernel et School Daze), qui ouvrira en douceur la soirée. L’occasion de découvrir les morceaux d’un premier album prévu pour l’automne, alors que le groupe n’a pour l’instant sorti qu’un 45-tours d’une grande délicatesse, sur le label Too Good To Be True.
On peut réserver ici.


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