Evan Dando revient chanter l’amour sur disque et sur scène

The Lemonheads sortiront le 24 octobre prochain chez Fire records “Love Chant”, leur premier album de compositions originales depuis 2006. Si le disque ne retrouve pas les sommets de “It’s a Shame About Ray” ou “Come on Feel the Lemonheads”, jalons de la scène indé américaine des années 90, Evan Dando, 58 ans, montre qu’il est toujours (ou de nouveau) capable d’écrire des chansons simples et touchantes. L’amateur de ballades et de country, aujourd’hui installé au Brésil ou une bonne partie de l’album a été enregistrée, renoue ici avec un rock brut et urgent, aux guitares saturées, qui n’empêche toutefois pas l’introspection. Produit par le multi-instrumentiste brésilien Apollo Nove (dont on conseille l’unique album solo paru en 2006, “Res Inexplicata Volans”), “Love Chant” bénéficie de la présence de musiciens de renom comme J Mascis (Dinosaur Jr), Juliana Hatfield ou Adam Green, entre autres.

Par sa façon de marier gros son grunge et délicatesse acoustique, Dando est aujourd’hui cité comme une inspiration par de nombreux artistes (MJ Lenderman, Courtney Barnett et Waxahatchee ont récemment repris ses chansons). Après des années dans les limbes, l’heure du retour au premier plan a-t-elle sonné pour l’ex-poster boy de la sphère alternative ?
Il semble en tout cas s’en donner les moyens puisque les Lemonheads entament ces jours-ci une grosse tournée européenne puis américaine qui s’achèvera en fin d’année et qui passera par la France : le 18 septembre à Paris (Café de la Danse) et le 20 à La Roche-sur-Yon (Quai Mai). Enfin, pour les anglophones, signalons la publication le 6 novembre chez Faber de l’autobiographie du chanteur, “Rumours of My Demise“.
En attendant la sortie de l’album, trois extraits ont déjà été dévoilés : “Deep End”, “In the Margin” et, enfin, “The Key of Victory”, sous influence revendiquée du “Street Hassle” de Lou Reed :

En bonus, une sorte de face B qui ne figure pas sur l’album et qui illustre le goût d’Evan Dando pour la country (triste) : une belle reprise de “Sad Cinderella” de Townes Van Zandt.