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Disques

Holograms – Holograms

Holograms - Holograms

Laissez-moi vous parler d’Holograms puisque j’habite à Stockholm. Eh oui, le groupe dont tout le monde parle, signé sur le hypissime label de Brooklyn Captured Tracks, est suédois. Nous auriont pu être raccord sauf que, à vrai dire, ce sont mes collègues français de POPnews très emballés par le groupe qui m’ont mis sur le coup. C’est ballot, je n’ai même pas été foutu de les découvrir dans mon propre lieu de résidence (entendre, d’expatriation fiscale) ! Heureusement, j’ai une copine qui m’aide à combler mes lacunes puisqu’elle les a vu jouer souvent et même plus, les connaît ! Side project de side project, quasi résidents de la scène locale du bateau Vieille Montagne (Södermalm), les Holograms sont un peu les champions de cette micro scène punk alternative, hardcore, mangeurs de saucisses de soja et bière pas chère (Pripps Blå). Disons que c’est un peu la justice immanente ou un avatar de la loterie façon carte verte américaine : des petits jeunes punks bourrés de talent enregistrent un disque sans compromis, rageur, gueulard puisant dans la sainte trinité Gun Club, Joy Division, The Fall (amen), l’envoient comme une bouteille à la mer de l’autre côté de l’Atlantique et décrochent le gros lot : le buzz, la hype et on l’espère pour eux, la gloire.

Si les influences cold wave et synth punk sentent les bons élèves (on est pas punk et suédois pour rien), les compositions sont efficaces, puissantes : la batterie et la basse sont tendues comme un slim taille basse sans viscose, l’atmosphère est dark à souhait entre les guitares en forme de cisailles et les claviers batcave (« Memories of Sweat » et son final en forme de grotte gelée, l’intro de « Chasing My Mind »). On n’en oublie pas pour autant qu’on peut être punk et danser chaloupé avec « Apostate » ou faire swinguer des vahinés beurrées avec des glissandi de clavier hawaïen du pôle nord (« Stress »)

Les fans quant à eux adorent déjà « ABC City », jetée en pâture pour appâter le hipster. De notre côté, nous nous régalons avec la cavalcade de « A Tower » ou le final « You Are Ancient (Sweden’s Pride) », simple et efficace, entonné fièrement lors du prochain concert que l’on s’assurera cette fois-ci de ne pas manquer.

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