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Disques

Kim – Radio Lee Doo

Kim - Radio Lee Doo

Kim, c’est finalement lui-même qui en parle le mieux (cf les versions dépouillées de son album en intégralité sur POPnews/Citazine – liens ci-dessous) mais cet album me plait tellement qu’il faut bien en remettre une couche pour évangéliser les foules popeuses égarées sur les chemins de la perdition, la curiosité en berne. Je prends moi-même le train en marche, alors ne comptez pas sur moi pour vous retracer le CV garni de Kim et vous expliquer sa trilogie Lee Doo. En revanche, il est grand temps de vous mettre à écouter ses disques, sommets de pop inventive et faisant le tour du monde des musiques dites du. « The Candidate » (bientôt en boucle sur toutes les radios, c’est urgent) fait la nique à Phoenix sur son propre terrain tout en insufflant une dose de vérité-confession sur la condition de chanteur pop en marge du succès. Tout le monde n’est pas né à Versailles, une cuillère en argent dans la bouche… En tout cas les paroles touchantes de Kim font mouche : « Muriel », et ses claviers de superclochard rêveur, vous feront danser la larme à l’œil et, pour se remettre, rien de plus salvateur que de gueuler ses frustrations et le temps qui passe sur le garage de « I’m getting old », dont on adore les coups de butoirs sur les toms basses et le solo hard rock qui tâche. Punaise, mais quel type ce Kim ! Il enchaîne les tubes comme d’autres les commentaires sur facebook. « The Sunlights never came », par exemple, autre tube potentiel qui devrait engager Kim sur les scènes de tous les festivals de l’été prochain malgré (voire grâce à) ses paroles de looser magnifique. C’est un peu la contradiction de ce disque, ourdé de mélodies géniales et dansantes, sans aucun déchet (et je défie de passer le disque à n’importe qui : ce disque est une bombe dansante) mais dont les paroles constatent souvent les dégâts du temps, la rencontre manquée avec le succès, les regrets…. Ce disque fait pourtant foi d’une jeunesse, d’une envie d’en découdre avec le succès et d’une joie débordante couplée avec l’envie de prendre la pop de tous les pays dans les bras. « Don Lee Doo », à cet égard, nous montre que Kim a autant d’appuis solides dans le monde qu’Areva : l’Afrique, l’Asie, l’Amérique Latine en 4’43. Et pour pas cher : Kim c’est mieux que Ryan Air. Il y a aussi les tubes rétro-pop, du temps de la Détente : « To Kremlin », glacé à souhait comme Schwarzenegger à l’époque où Gérard Lenormand chantait encore « Si j’étais Président », ou le chaloupé « La Dolce Lee Doo » (qui peut résister au refrain « I told you but I love you more » ? ), flirt osé et un peu contre-nature entre Jens Lekman et le free jazz. « They say I’m old fashioned but I’m just a gypsy of the nuclear generation » chante Kim sur l’excellent post disco « Uptown ». Kim, tu es beaucoup plus que ça : tu es un génie trop peu connu et il faut que cela cesse ! Les sunlights vont bien finir par arriver.

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