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Disques

Pinback – Summer in Abaddon

PINBACK – Summer in Abaddon
(Touch & Go / Chronowax)

PINBACK - Summer in Abaddon Pinback nous avait mis l’eau ý la bouche avec ses deux derniers maxi « Offcell » et « Some Voices », tous deux d’excellente facture (avec une petite prÈfÈrence pour le premier). Avec « Summer in Abaddon », Rob Crow et Armistead Burwell Smith IV (que l’on se permettra de nommer plus simplement!) rÈussissent cette fois encore ce que peu de groupes parviennent ý rÈaliser : Èvoluer tout en gardant leur moule d’origine. Pinback reste ici bien identifiable avec son engrenage complexe de tempos basiques composÈ d’une basse, d’une guitare intelligente et des entrelacs vocaux de ses deux tÍtes pensantes. Mais cette fois, Rob Crow et Zach Smith poussent encore plus loin leurs expÈrimentations pop avec notamment une maÓtrise de plus en plus aboutie des claviers.

EnregistrÈ et mixÈ dans la chambre de Crow et chez Smith, cet opus nous montre encore que ces deux gÈnies n’ont pas leurs pareils pour nous hypnotiser et nous laisser nous perdre dans leur musique lÈchÈe et florissante. L’album commence avec « Non-Photo Blue » o˜ l’on peut entendre Zach Smith disserter sur la futilitÈ de la vie moderne « she’s posting all the time, but the boards are down ». S’ensuivent deux morceaux, « Syracuse » et « Fortress », au potentiel tubesque indie comme l’Ètait « Loro » sur « This A Pinback cd ». Le duo de San Diego nous amuse ensuite avec « This Red Book » ý l’humour grinÁant: « I could strangle you all / Did I say that out loud? ». Un humour noir que l’on ressent dÈjý dans le choix du titre Abaddon, qui est dans le mythe hÈbraÔque une sorte d’ange exterminateur, la mort incarnÈe. Une idÈe de la mort persistante avec les morceaux « Bloods On Fire » et « Soaked ». Puis vient le titre « The Yellow Ones », sublime avec son embranchement de lignes de piano, de samples de batterie et de claviers et son refrain entÍtant « I fell my head goin’ down », qui donne une atmosphËre trËs mÈlancolique ý l’album. Enfin, tout se termine par un morceau Ètonnant, « Afk », limite punk, dont le rythme beaucoup plus agressif se dÈtache du reste du disque.

Une de ces expÈriences musicales que l’on n’apprÈcie vraiment qu’ý la troisiËme Ècoute et dont il est ensuite trËs dur de se dÈtacher.

Vincent Le Doeuff

Non-Photo Blue
Sender
Syracuse
Blood On Fire
Fortress
This Red Book
Soaked
3×0
The Yellows Ones
Afk

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