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Kaiser Chiefs – Interview

KAISER CHIEFS

L’agenda des Kaiser Chiefs est très chargé ces temps-ci. Paris lundi, Bruxelles mardi, re-Paris mercredi avec une Black Session dans la soirée. En attendant, journée promo pour tout le monde. Succès oblige, on scinde l’équipe en deux : Ricky, le chanteur cool, et Peanut, le clavier au chapeau, d’un côté. De l’autre : Nick, le batteur compositeur, Simon, le bassiste hirsute, et Whitey, le guitariste sérieux. On hérite du second groupe. Les filles seront déçues mais à voir la mine épuisée du chanteur, on se dit qu’on a gagné au change. Et puis l’interview commence et ce fameux accent de Leeds arrive, débité à toute vitesse. Ajoutez les private jokes, les phrases qui se chevauchent, les mots d’argot incompréhensibles… Vous l’aurez compris, la retranscription suivante est partielle.

Kaiser Chiefs

Simon : On est content et surpris de l’accueil qui nous est réservé car dans pas mal d’endroits où on joue, l’album n’est pas encore sorti. Et pourtant, on a souvent joué à guichets fermés.
(Whitey et Nick arrivent)
Nick : Salut! Tu veux qu’on fasse l’interview en anglais ou en français ?

Vous parlez français?
Nick : Non, je blaguais…

Le concert à la Boule Noire (Paris) était explosif. C’est toujours comme ça ?
Nick : La réaction du public est géniale partout où on va. Ça bougeait bien à Paris.
Whitey : Il y a un an à Leeds, on se demandait comment ce serait de jouer à l’extérieur, dans des villes comme Paris. Et maintenant, on y est…

Vous arrivez presque au même moment que Franz Ferdinand, Bloc Party, Kasabian. C’est gênant ?
Nick : On ne s’occupe pas trop de ça. On joue notre musique.

Vous les connaissez ?
Nick : Oui, bien sûr.
Simon : Pas tant que ça…
Nick : Si, on les connaît !
Simon (se rangeant à l’avis du chef) : Bon, on les connaît.
Whitey : On connaît Franz Ferdinand et Bloc Party.
Nick : On a commencé sans savoir qu’ils existaient et on s’est fait connaître en même temps. Chacun a son propre style, et nous partageons le même public. Nos fans aiment Kasabian, Franz Ferdinand.
Simon : Ca aide d’être plusieurs à faire le même genre de musique, surtout à l’étranger. On a plus d’attention, plus d’applaudissements.

Vous vous sentez proches d’eux musicalement ?
(moue générale)
Nick : On fait de la musique à guitares, donc c’est sûr qu’on est plus proches d’eux que de Basement Jaxx.
Simon : Je pense qu’on aime tous la même musique.

La britpop… Vous avez écouté Blur, Oasis ?
Nick : Oui, quand toute cette scène est arrivée, on était là, c’était excitant. La britpop, finalement, c’est deux années: 1995 et 1996. La britpop est morte juste après Kula Shaker. Seule une quinzaine de groupes ont compté dans ce mouvement : Blur, Oasis, Pulp, Supergrass, Sleeper, Bluetones, Cast… Shed Seven… Menswear…
Simon : Echobelly…
Whitey : Marion…

Gene…
Nick : Gene, ouais. Et fin 1997, la britpop n’était déjà plus ce qu’elle était.
Whitey : La majorité de ces groupes n’a pas survécu.
Simon : En même temps, on ne peut pas mettre Menswear et Gene dans le même sac. Ils n’ont vraiment pas eu le même impact.
Nick (langue de fiel) : Oui, mais Martin Rossiter porte le même costume ! Je les ai vus, dernièrement, et ils étaient très bons.

En temps que groupe britpop…
Nick (interrompant) : On ne l’est pas. La britpop, c’était vraiment deux années, il y a dix ans de ça. Et ce n’était pas que la musique. Tout était britpop en Angleterre : les programmes de Channel 4, l’art, les mannequins, le football, Tony Blair. On ne peut pas être un groupe des sixties car les sixties sont derrière nous. Pareil avec la britpop.

Quels sont vos groupes britpop favoris ?
Simon : Supergrass. Ils avaient le même âge que nous et ils passaient à Top Of The Pops.
Nick : Oui, et maintenant, c’est Blur. Supergrass s’est un peu retiré. Ils portent des vestes à la Lennon et leur musique est plus (moue dubitative)…

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