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Disques

Bruno Green – The Blue Void Trilogy

BRUNO GREEN – The Blue Void Trilogy
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BRUNO GREEN - The Blue Void TrilogyOn le sait, Bruno Green a toujours été obsédé par la culture américaine, et pas n’importe laquelle : celle de Faulkner, Ford et Neil Young. On le sait, Bruno Green sait toujours bien s’entourer, et pas de n’importe qui : Red, Laetitia Sheriff, Bill Conway, Olivier Mellano, etc. On le sait, Bruno Green est quelqu’un d’entier, sans concessions, qui va au bout des ses choix et qui le fait bien. On sait tout cela, par conséquent on n’est guère étonné de retrouver dans cette fabuleuse trilogie ces trois caractéristiques essentielles de Green. Cette trilogie amorcée en 2003 n’est pas une répartition de morceaux interchangeables plaqués sur trois cds, cette trilogie a un véritable sens car chaque album a son univers propre et cohérent.
Sur "Horse Mood", on retrouve ses compagnons de Santa Cruz comme Thomas Schaettel (au jeu de claviers toujours aussi judicieux) et Pierre Vital-Gérard. Ce n’est pas par hasard, c’est l’album le plus santa cruzien, le plus désert américain/chevauchées sauvages (on retrouve d’ailleurs "Golden Dust" sur le "Long Gone Desire" des Rennais). Enregistré au studio Cocoon à Rennes, Bruno récupère encore les incontournables Laetitia Sheriff et Olivier Mellano pour l’accompagner dans ses ballades léthargiques et désolées.
"God’s Country", enregistré lui aussi au studio Cocoon à Rennes, est beaucoup plus urbain. Les cordes et divers instruments à vent ont été remplacés par la présence de Red au chant et de Bill Conway (Morphine, Sixteen Horsepower) à la batterie. Autant "Horse Mood" joue sur la langueur, autant "God’s Country" est bien plus brut et immédiat. On est alors plus du côté de Giant Sand que de Will Oldham. Quand il ne compose pas des mélodies sautillantes ("Bad Blood"), Green s’autorise des choeurs à la Lou Reed ("Pine Box", " The Reaches Of The Earth"), essai culotté mais essai réussi.
"Father & Son" a été enregistré à Cambridge dans le Massachusetts avec les musiciens du collectif Table Top People. Le batteur de Morphine est ici producteur et l’ambiance est plus folk, voire plus pop. Le Rennais s’octroie alors de jolis duos avec Laurie Sergent et Rose Polenzi, avant d’attaquer des escapades trépidantes sur "Iron Shoes". Puis Green reprend encore une fois le "Nebraska" de Springsteen, cette fois-ci en duo avec Jennifer Kimbal, et encore une fois tout est en retenue et interprété avec classe.
Ce printemps 2006, notre Howe Gelb à nous propose trois beaux albums dans un packaging soigné, comment refuser d’y prêter écoute ?

Vincent Le Doeuff

Horse Mood :
Rifing to My Death
On a Rope
In the Moonwash
Down Sunside
Animals
A Jerriswheel
Life on the Trail
At the Rocky Motel
Shelter to The Bees
Golden Dust
Lean & Bitter

God’s Country :
Hard Country
Pine Box
A Dead Body
Sunflowers
Old Blade
All Will Be Known
Bad Blood
The Reaches Of The Earth
Clouds Never Lie
The Luckless Man Tune

Father & Son :
Every Thought In Me
Blue Is In My Mind
Dead Sure
Ragged Love Song
Shake Me Awake
Iron Shoes
Chosen of the Lord
Nebraska
I don’t Need A Gun
Riding to My Death
All Them White Ponies

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