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Mus – La Vida

MUS – La Vida
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MUS - La VidaVoici maintenant déjà quelques mois qu’est paru ce nouvel album de Mus. Le chroniqueur n’aura cependant pas trop de mal à se pardonner son absence de précipitation, tant "La Vida" s’avère hors de toute contrainte de temporalité, sans parler d’un quelconque buzz (un quoi ?). Il en va ainsi d’ailleurs de l’ensemble de la discographie d’un groupe un peu trop ignoré, même si les précédents "El Naval" et "Divina Lluz" n’avaient pas échappé à la vigilance acérée de la rédaction. La "faute" sans doute (mais on se répète) à une écriture et une production discrètement subtile.
Alors, rien de nouveau sous le soleil, si ce n’est peut-être le soleil justement. La tension et la mélancolie qui pouvaient transparaître auparavant semblent s’estomper au profit d’une belle sérénité. Si les premières chansons paraissent tâtonner un peu, le bateau prend ensuite doucement le large, sous l’effet de la douce lévitation insufflée par la flûte d’"Una Ventana Con Lluz". Une voile légère, gonflée par le vent, voilà une image qui colle bien à la musique de Fran Gayo et Mónica Vacas. Et la brise ne faiblira plus, sur la suite de l’album, avec qui plus est de superbes risées (mes préférées : "La Vida", "Dulce Amor", "Patinadores").
Mus perpétue son art de nous envelopper délicatement, avec pas grand chose en apparence. Quelques motifs de guitare sèche (l’instrument se substituant au piano plus présent sur les albums précédents), une façon de donner chair aux morceaux avec une rythmique délicate mais présente, ou quelques drapés électriques, et bien sûr la voix limpide de Mónica, et voilà que s’installe un équilibre, une sorte lyrisme doux sans une once de torpeur.
Le paradoxe de cette musique tient entre une proposition a priori plutôt lisible (un groupe basé au bord de l’Atlantique, des titres comme "Une fenêtre avec de la lumière"), et une réalisation plus sophistiquée qui ne se dévoile pas si facilement.
Elle mérite en tous cas amplement que l’on s’y plonge, histoire de se rappeler que si certains disques supportent mal des écoutes répétées, il y en a d’autres auxquels il est par contre bien difficile de résister sur le long terme.

Marc Schmit

A lire également :
Chronique de "El Naval"
Chronique de "Divina Lluz"

Per Tierres Baxes
Cantares de Ciegu
Que Me Oscurece
Una Ventana Con Iluz
Vida
Animas del Purgaloriu
Una Sábana al Vientu
Dulce Amor
Patinadores
Perdieron y La Tierra
Una Estación Xelada
Añada Pal Primer Mes

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