Loading...
Interviews

Why? – Interview

WHY?

Court entretien avec le surdoué Yoni Wolf, en promotion pour l’excellent Alopecia, dernier album de Why? Les Américains seront en tournée française en avril et en mai.

Why?

Que veut raconter "Alopecia" ?
Je ne suis pas sûr qu’"Alopecia" veuille dire quelque chose. C’est plutôt à toi en tant que journaliste de dire de quoi ça parle.

Quelle est l’impulsion qui te fait écrire ?
Parfois, une image ou une phrase me frappe, me semble importante, que ce soit un truc profond ou même un détail mineur, cela me marque et reste dans un coin de ma tête.

Dans tes chansons, il y a toujours un certain détachement sur ce que tu racontes, pourquoi tes tests sont-ils si ironiques ?
J’aime l’ironie.

Qu’as tu lu dernièrement ?
Je n’ai pas trop le temps ou la tête à lire en ce moment. Le dernier livre que j’ai lu est "Wise Blood" de Flannery O’Connor.

Quelle distinctions fais tu entre le dernier album et le précédent?
Le dernier est plus brut, plus agressif, plus bizarre et plus sombre que "Elephant Eyelash".

Est-ce que la comparaison avec Pavement te choque, je veux dire par là l’intention continuelle de prendre ton public à contre-pied ?
Je peux comprendre la comparaison. D’une certaine façon elle a un sens pour moi.

Quand vous enregistrez chez vous, vous gardez toujours un certain contrôle alors qu’en live vous aimez bien improviser. Qu’est-ce qui vous plaît le plus ?
J’aime bien réfléchir beaucoup en enregistrant. C’est le moment pour éliminer plein de détails pour donner un résultat idéal : toutes les parties sont jouées et chantées "correctement" avec très peu de places pour des dérivations ou des improvisations. Sur scène, on doit exploiter l’énergie du moment et vivre pleinement cette expérience immédiate.

Tu as rapporté Andrew Broder et Mark Erickson de Fog, qui sont apparemment devenus des nouveau membres du groupe. Est-ce une situation facile d’adapter tout ça ? Au départ WHY? était un projet solo puis sur "Elephant Eyelash", vous étiez trois, et maintenant vous êtes cinq.
En fait, "Elephant Eyelash" a été créé avec un quatuor (avec Matt Meldon), mais la création de chaque album a été une expérience radicalement différente, chaque album a eu ses propres complications et ses propres facilités. J’apprécie de naviguer sur chaque nouvelle expérience, de trouver notre voie par cette méthode, le résultat est toujours unique.

Te réserves-tu toujours le droit de poser ta loi dans le studio ?
J’apprécie de travailler avec chacun comme dans une équipe et j’aime arriver à ce que tout le monde apporte quelque chose et soit d’accord sur les décisions prises (sur la musique ou autres). Mais pendant les phases d’enregistrement, si je me sens extrêmement sûr de quelque chose, je m’assure qu’il sera fait comme je l’entends. À la différence d’un concert, l’enregistrement est figé et je me trouve par conséquent moins disposé à modifier quelque chose que je trouve important.

Sur le Ep de The Hollows, tu avais invité Xiu Xiu et Boards of Canada pour des reprises de vos nouveaux morceaux. Peux-tu m’en dire un peu plus sur ces collaborations ?
Nous avons juste voulu que certains groupes que nous respectons puissent amener leur univers sur certaines de nos chansons. Leurs apports sont très rafraîchissants.

Vous allez commencer une tournée française dès avril, as-tu un plaisir particulier de retrouver le public hexagonal ?
C’est toujours un plaisir de faire des concerts en France. Nous constatons que le public français est un public connaisseur, puis les différentes personnes que nous avons rencontrées ont toujours été généralement très accueillantes et sympathiques.

Vous êtes incontestablement les artistes d’Anticon qui ont le plus de succès ici. Comment l’expliques-tu ?
Je ne suis pas sûr de cette affirmation.

Propos recueillis par Vincent Le Doeuff
Merci à Simon

A lire également, sur Why? :
la chronique de « Oaklandazulasylum » (2003)

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *