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Disques

Julie Doiron – I Can Wonder What You Did With Your Day

JULIE DOIRON – I Can Wonder What You Did With Your Day
(Jagjaguwar / Differ-Ant) [site] – acheter ce disque

JULIE DOIRON - I Can Wonder What You Did With Your DayD’aucuns comparent la Canadienne à la Chan Marshall (Cat Power) des débuts, et force est de constater qu’il y a quelque chose. Les points de convergences sont nombreux : d’abord le timbre de voix, ensuite la musique dépouillée, articulée autour d’une guitare / basse / batterie, et, pour finir, le côté sauvageon de la dame. Parce que c’est bien une dame, une mère de famille même, qui n’a pas le sentiment d’appartenir à la caste intime des artistes qu’elle côtoie (Howie Beck, Herman Düne…). D’ailleurs, pour la maman folkeuse, c’est toujours "Nice to Come Home", pour retrouver ses enfants et faire chauffer les marmites. De quelle plus belle transition pouvais-je rêver pour définir la musique de Julie que je qualifierais – permettez-moi l’expression toute personnelle – de folk casserole ? Un folk abrasif, brut de décoffrage, aux mélodies aussi simples qu’efficaces, et traversé de réminiscences électriques tout droit ressuscitées d’une époque lointaine où la Canadienne pratiquait du rock garage. Les arrangements, quasi absents, se bornent à un effet stéréo par-ci, à un choeur par-là, et c’est à peu près tout. Tout dans cet opus est approximatif et peu soigné. Il semble être le fruit d’une seule prise qu’on aurait un peu enrobée de saturations réverbérées, histoire de camoufler les lacunes. Mais, au bout du compte, le manque total de précision et le son de casserole cabossée font parties du jeu et collent relativement bien aux compositions qui, sans doute, auraient moins de sens en habits de finesse. A l’instar de l’album, et afin de rester fidèle à la sensation qu’il procure, la présente chronique restera concise et nébuleuse. Puisse-t-elle, au final, être aussi agréable à lire que le disque ne l’est à écouter.

David Vertessen

A lire également, sur Julie Doiron :
la chronique de « Woke Myself Up » (2007)
l’interview (2004)
la chronique de « Goodnight Nobody » (2004)
la chronique de « Désormais » (2002)
la chronique de « Julie Doiron and the Wooden Stars » (2000)

Life of Dreams
Spill Yer Lungs
Lovers of the World
Tailor
Heavy Snow
Nice to Come Home
Consolation Prize
Je le savais
When Brakes Get Wet
Borrowed Minivans
Blue
Glad to Be Alive

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