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Concerts

laudanum, Erik Arnaud, Nestorisbianca – Paris, Le Point Éphémère, 10/02/2010

LAUDANUM, ERIK ARNAUD, NESTORISBIANCA – Paris, Le Point Éphémère, 10/02/2010

C’était un petit peu une soirée thématique "région Centre" ce soir-là au Point Éphémère, avec des Orléanais, des gâs venus exprès du Berry ou des Vendômois sur scène. Il y avait même des habitants de Thoré la Rochette (41) dans l’assistance ! Bon, il y avait aussi un label du Mans. Personne n’est parfait.

Premiers sur scène, Nestorisbianca se présentent en quatuor, avec le récent renfort de Pierre Lambla au saxophone. Les Vendômois ont un nouvel album à sortir ("Genetics") et dévoilent une solide machinerie sonore, assortie de quelques bidouillages électroniques. Bref, un putain de gros son, si vous me passez l’expression. La superbe voix grave de Lionel impressionne toujours davantage, même si j’aimerais parfois qu’elle se fasse plus tranchante. Commencé en douceur, le set réserve sur la fin quelques belles montées en puissance, et, pour un premier contact avec de nouveaux morceaux, l’impression est prometteuse.

Erik Arnaud

Erik Arnaud prend ensuite son tour. Naufragé d’une industrie du disque pas très maline, il revient de loin, et c’est grâce au label Monopsone qu’il fait aujourd’hui son retour avec un troisième album, "L’Armure", dont seront principalement tirés les titres joués ce soir. L’émotion est palpable, chez l’artiste, et l’on est également heureux de retrouver cette voix singulière et parfois dérangeante, dans des habits moins rock qu’auparavant. Une reprise de Manset, "Abigail", "Rue de Parme" et, pour finir, "L’Armure" : les titres défilent, et le souvenir un peu mitigé que j’avais de la dernière fois où je l’avais vu sur scène, en 2005 en première partie de Florent Marchet, celui d’un Erik Arnaud un peu émoussé, s’estompe bien vite : le match continue, et Erik Arnaud n’est plus sur le banc.

laudanum

Plus assuré sur scène est Matthieu Malon, aka laudanum. Quelques semaines après un concert à la Bellevilloise, Matthieu est de retour avec son gang et un gros son, mais sans pédale (qu’on m’explique cette very private joke très paradoxale, il y avait au moins vingt pédales d’effet sur cette scène). La setlist est composée de titres des trois albums de laudanum, avec un fort accent, bien entendu, sur le dernier et récent "Decades". Parmi ceux-là, on saluera particulièrement la maîtrise sonique à l’oeuvre sur "birth school work death" et "i see you around", et le fin glaçage de "we are not an open book". Deux titres qui n’étaient pas forcément mes préférés sur "Your Place & Time Will Be Mine", "Sailor & Bruno" et "Perfect" ont droit à une nouvelle interprétation, franche et plutôt intéressante, quoiqu’encore perfectible pour "Perfect" – mais le groupe devait rentrer en résidence à l’Astrolabe d’Orléans le lendemain pour bosser un petit peu tout ça. Quant aux morceaux de bravoure de "system:on" que sont "FBW" et le final "Symphony for the Things Left Behind", ils retrouvent une nouvelle et ébouriffante jeunesse. On en redemande ! Ah oui, j’oubliais : laudanum ne fait jamais de rappel. Bouh.

Guillaume

A lire également, sur laudanum :
la chronique de « decades » (2009)
la chronique de « Your Place & Time Will be Mine » (2006)
la chronique de « system:on » (2002)

A lire également, sur Nestorisbianca :
la chronique de "Out of the Nest" (2006)
L’interview (2001)

A lire également, sur Erik Arnaud
l’interview (2010)
la chronique de "L’Armure" (2010)

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